#5

J’adore Sherlock Holmes. Et au sein de la multitude de pastiches d’Holmes qui existe – une multitude proprement incroyable, presque infinie dirait-on – les romans de Laurie R. King brillent avec une magnitude remarquable. Il s’agit des enquêtes & de la vie d’une jeune femme, Miss Mary Russell, étudiante à Oxford, dont le chemin va croiser celui du Grand Détective – elle va finalement l’épouser, partager son existence passionnante & tourmentée. Ce cycle se déroule à partir de 1915, et donc lors de la seconde partie de l’existence d’Holmes – après sa prétendue « retraite » dans le Sussex, à un âge encore relativement jeune. Les prémisses d’un tel cycle peuvent sembler quelque peu… délicats, disons. Mais le talent de Laurie R. King est tel qu’elle parvient sans la moindre difficulté apparente à rendre naturel le mariage de ce grand célibataire de légende qu’est Sherlock Holmes. Quand à l’aspect policier proprement dit, il est formidable. Suspense impeccable, énigmes complexes, culture, décor, psychologie, tout y est – et sans l’aspect « kitsch » qui marque la plupart des pastiches de polars victoriens. En fait, les Holmes de L.R. King sont d’un propos tout à fait moderne, et ce n’est pas la moindre de leurs qualités. Mon favori à ce jour: The Moor, un chef d’oeuvre d’atmosphère – & une ode au charme très étrange de la lande de Dartmoor.

L.R. King est également l’autrice de plusieurs autres polars, dont un petit cycle se déroulant de nos jours à San Francisco – et le tout est franchement de la plus belle eau. Il en existe diverses traductions en France.

Anyway, je viens de trouver un article de Laurie R. King sur Doyle & Holmes.

#4

Ah oui, lu aussi une bêtise sans intérêt: The Last Templar, par Michael Jecks (j’ai failli écrire « jerk »). Du polar médiévalisant niaiseux, genre Ellis Peters mais en pire – si, c’est possible. Intrigue prévisible (l’intro casse toute possibilité de suspense, c’est idiot), décor trop léger, écriture quelconque… Un bouquin insignifiant.

#3

Lu le minuscule mais très agréable L.G.M. 1 par Roland C. Wagner: la première livraison d’un feuilleton entre sci-fi déglinguée et thriller flingué, avec des martiens qui sont vraiment des petits hommes verts, et des néo-hippies en communauté au Larzac, et des complots, et des uzis, et des pistolets à aiguilles, et… Enfin bref, c’est du Wagner. Et ça démarre sur les chapeaux de roues. Drôle d’idée, ceci dit, de produire de si petites plaquettes… Certes ça ne doit pas revenir cher à l’éditeur (nommé Onyx), mais je ne suis pas franchement persuadé que ça trouve un public… A suivre, en tout cas.

Sinon, je suis dans The Biographer’s Tale d’A.S. Byatt. Un livre pour amateurs de livres – mieux: un livre pour amateurs de biographies d’écrivains! Savoureux, je me régale.

J’ai une famille très portée sur les weblogs:

outre mon tonton Jean, qui m’a « initié » à ce média – voir son passionné & passionnant weblog Douze Lunes, voilà mon petit papa qui se met à causer de sa passion (les iris), sous l’intitulé de irisenligne.