Sans doute ne le savez-vous pas, mais j’ai participé en tant que président à la création de l’Association des Éditeurs de Nouvelle-Aquitaine, et j’en suis toujours vice-président. Avec son beau logo par un certain Melchior Ascaride, l’asso AENA lance aujourd’hui son site. L’action d’une telle structure est très importante pour les éditeurs indépendants, notamment les rapports avec les pouvoirs publics, et d’ailleurs un autre niveau a été mis en place en même temps, la FEDEI, qui regroupe nationalement les asso d’éditeurs en région. Des efforts et des initiatives qui demandent une énergie formidable, et qui commencent à porter leurs fruits, enfin, dans un monde du livre où le plus souvent seuls les gros éditeurs parisiens avaient droit au chapitre. AENA et FEDEI portent la parole de l’édition non parisienne, et donc de la bibliodiversité (jolie expression !), vitale pour des maisons comme les Moutons électriques par exemple.
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Serial reading. Bien sûr, je lis un peu de tout, nouveautés ou anciennetés, par exemple ces temps derniers j’ai lu l’ultime Anne Fakhouri, chez Argyll, de la féerie écrite comme du roman noir américain — c’est curieux, assez fort, pas vraiment ma tasse de thé mais rugueux à souhait et le contraste est intéressant. Un roman chez Denoël, Du thé pour les fantômes de Chris Vuklisevik, une fantasy surprenante, à Nice et dans l’arrière-pays, avec des superstitions locales et des fantômes, une narration astucieuse. Et là je lis à la fois le nouveau Ugo Bellagamba, chez Mu, et le prochain Alex Nikolavitch, au sidérant souffle de grande aventure, superbe roman (fin août chez les Moutons électriques).
Mais surtout, tout le temps, en tâche de fond je ne cesse de lire ce qui constitue mon péché mignon : du polar GAD (le roman policier classique de l’entre-deux-guerres) encore et encore, et par auteurs complets. Ainsi ces derniers mois ai-je lu ou relu tout Clifford Witting, tout Cyril Hare, tout Edmund Crispin, tout Dorothy L. Sayers, autant de George Bellairs, de Ronald Knox et de E.C.R. Lorac que possible… Ça m’amuse bien, ces auteurs presque inconnus en France et si attachants, si british.
Hier soir j’ai commencé le premier Ngaio Marsh, puisque curieusement je n’avais encore jamais lu cette grande dame. Trente-deux romans plus une suite, cela devrait m’occuper quelques mois.