#6079

En cette langueur estivale dont je redoute la prochaine canicule, je viens de trouver une bien belle formule chez Robert MacFarlane sur les gens qui se croisent sans se connaître, « foreign as dark fish in ink ». Et hier soir j’ai entrepris de relire l’un des chefs-d’œuvre de Simenon, ce Port des brumes si plein de gens et de brouillards.

#6073

Suis en train de lire, avec délice et pas mal d’éclats de rire, le journal de voyage de Iain Banks en Écosse à la recherche des whiskys, Raw Spirit. J’y lis à l’instant « In common with a lot of writers and not a few readers, I kind of collect words ». Hier matin mon ami Fabrice en a utilisé un très joli, une lambourde. Les mots, cette source continue de découvertes – en danger des détournements idéologiques et des érosions par les sots et les fats.

#6071

Des flammèches sont en train d’éclore. Et je lis, je lis. Des rattrapages, en quelque sorte : L’Ombre du vent de Carlos Ruiz Zafon et The Amazing Adventures of Kavalier & Clay de Michael Chabon. Beaucoup apprécié les deux, mais à des degrés différents : le Zafon est très mélo et trop hétéro pour mes goûts, le Chabon plus littéraire et l’un des protagonistes est gay. Dans les deux cas, des environnements politiques de cauchemar, le franquisme et le nazisme, comme si j’avais besoin de cela dans le contexte immédiat. Je viens de commencer la lecture d’un autre pavé connu, 1Q84 d’Haruki Murakami, très intrigant comme toujours.

#6059

Je suis un peu triste. Je viens de finir de lire le dixième et certainement dernier des « Tales of the City » d’Armistead Maupin, une série que j’ai lue et relue au cours des décennies. Et puis j’ai également lu le dernier David Lodge qu’il me restait à lire. Il était de ces auteurs que… disons que je les « économise », essayant de ne pas encore, pas déjà (!), avoir tout lu d’eux : Iain Banks, Christopher Fowler, Jean Giono, Haruki Murakami… sont de ces auteurs précieux, que je ne souhaite pas finir de lire – mais que je relis volontiers, aussi.