#272

Doux dimanche. Premier jour d’une petite semaine de vacances. J’écris (ajouts au Dico féerique), je maquette (Yellow Submarine sur les E.T., enfin!). En sirotant un pastis léger-léger, et en écoutant gronder le ciel.

Bel orage. Trombes d’eau, grosse grêle, tout ce qu’il faut. M’en fous: on respire.

#271

« What shall I do? » repeated Coraline. « Draw something, » Her mother passed her a sheet of paper and a ballpoint pen. Coraline tried drawing the mist. After ten minutes of drawing she still had a white sheet of paper with M I S T written on it on one corner in slightly wiggly letters. She grunted and passed it to her mother. « Mm. very modern, dear, » said Coraline’s mother.

Je disais il y a deux jours que j’attendais le nouveau Gaiman, Coraline. Il est arrivé, et je l’ai lu. Mais ne sais qu’en dire. Si, si: il est excellent! Ce n’est pas cela. Juste que je ne sais trop comment parler de ce qui est finalement un petit « roman pour ado » assez simple, du fantastique par moment marrant (le passage ci-dessus cité m’a fait éclater de rire) & par moment un peu effrayant. Le thème n’est pas absolument neuf, mais traité de manière attrayante, prenante, et coloré d’agréable manière par les connaissances de Gaiman en matière de féerie/magie… Je l’ai lu d’une traite! Il n’y a pas, il sait écrire, m’sieur Gaiman.

Bon, j’en ai déjà dit pas mal pour un livre sur lequel je ne sais pas quoi dire, hein? 😉

Ah si, encore: il m’a rappelé, ton & style, The Thief of Always (Le Voleur d’éternité) de Clive Barker. Même talent.

#270

Ouf!

Terminer d’écrire un bouquin est une action qui s’accompagne toujours, pour moi, d’un profond sentiment de contentement, presque de plénitude. J’ai achevé aujourd’hui mon boulot sur Le Dictionnaire Féerique – Petite encyclopédie des peuples & créatures surnaturelles & magiques du folklore & de la mythologie mondiale.

Oh, il restera forcément quelques menus détails à rectifier, des remords, des ajouts — mais le principal est fait. Y compris la préface par mon éditrice (très beau texte je trouve). Reste le meilleur, somme toute: la correction des épreuves. J’adore ça!

Le livre sortira en novembre chez L’Oxymore.

#268

C’est vraiment râlant.

Comme je prépare une anthologie, je voulais profiter de cette occasion pour réaliser un vieux rêve: publier en France une nouvelle de Christopher Isherwood — l’un de mes écrivains fétiches. Il y a dans son recueil Exhumations (datant de 1966) la rare poignée de nouvelles qu’il a écrit, parmi lesquelles un conte que j’aime beaucoup, « The Wishing Tree ».

Recherche effectuée, no problemo: le recueil était bel & bien inédit en France.

Et puis voici que je découvre, par hasard il y a quelques jours, qu’Hachette a justement prévu de rééditer à la rentrée Adieu à Berlin… accompagné par le seul & unique inédit: le recueil!

Argh… Flûte de zut, pourquoi maintenant, après tant d’années sans y songer?

Dommage. Déçu je suis. Enfin, tant pis: lisez quand même ce beau recueil d’Isherwood. Il contient également une très belle nouvelle aux limites de la SF, en tout cas sur un thème « temporel », « I Am Waiting ». Et parmi des tas de chroniques & d’articles, certains intéressants d’autres anecdotiques, j’aime particulièrement celui qui s’intitule « Coming to London ».