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Archives mensuelles : juillet 2002
#266
Vu hier soir Play Time de Jacques Tati.
Revu, plutôt. Fut un temps (bien lointain) où la deuxième chaîne nous passait un Tati tous les étés… Je les ai donc tous vu & revus quatre ou cinq fois (Parade excepté — et Mon Oncle, que j’ai en cassette).
Mais je ne me souvenais plus vraiment à quel point ce film est drôle! Fou-rires & sourires, à cadence soutenue. Hallucinant, une telle virtuosité semble presque hors du monde.
Quant à cette modernité, ma foi, elle n’est pas si…. démodée que ça. Étonnament encore d’actualité, dirai-je même.
Et comment ne pas craquer, lorsqu’on est comme moi un « fou de villes », devant le portrait à la fois léger & profond d’une bien belle nuit blanche en ville… Tati fut-il une des influences décisives qui firent de moi le « flâneur urbain » que je suis devenu? Peut-être. Sans doute.
Peu importe: du bonheur. Et sur grand écran, en plus!
#265
Jeez, the sky sure is full of stars tonight…
Vu The Straight Story de David Lynch — Une Histoire Vraie. Superbe & contemplatif, à la fois sobre & plein d’images étonnantes, silencieux & bouleversant. Incroyable, ce film… Et bien plus encore. Une belle, très belle tranche de vie: pourtant ce ntest « que » l’histoire d’un petit vieux qui, décidant d’aller rendre visite à son frère dans l’État voisin, et n’ayant pas le permis de conduire, part en conduisant… son petit tracteur! (Un John Deere, comme dans Talking Man de Terry Bisson…). A very slow road movie, comme dit Lynch dans le petit documentaire.
#264
Allez, permettez-moi un p’tit passage à la d’mon temps… (voix chevrotante)
Fut une époque où paraissaient tout un tas de fanzines — il s’agissait de petites feuilles de chou réalisées par des amateurs, tapées à la machine ou sur un ordi faiblard, imprimées tant bien que mal sur des photocopieuses (au mieux !) ou sur des ronéoteuses (aujourd’hui bien oubliées)…
Et puis la technologie s’est améliorée, les photocop se sont largement démocratisées, les ordinateurs également. Puis l’offset s’est mis à être un peu plus abordable, et les couv en couleur itou.
Mais la toile mondiale est arrivée, elle aussi — et les fanzines ont commencé à disparaître. Transformés soit en beaux bouquins très « pro » — genre du maintenant défunt Vagabond des Rêves ou de mon propre Yellow Submarine ; soit en beaux sites web faciles à mettre sur pied & pas coûteux du tout — genre de la 85e Dimension, qui est passée du statut d’affreux fanzine au look rétrograde à celui de rolls-royce des sites français de science-fiction.
Bref : je l’avoue, j’ai parfois un petit pincement, un léger regret quant aux « bons vieux zines » d’autrefois… Et lorsque, comme ce midi, je découvre dans ma boîte à lettres le nouvel opus de KWS, je suis plutôt content !
Parce que KWS n’a pas changé d’un iota. C’est toujours le zine le plus spartiate que j’ai jamais vu — des colonnes de texte, point. Propre, parfaitement lisible, mais sans fioriture : KWS est là pour vous parler de bouquins, faire des chroniques, that’s all. Et je dois dire que je suis toujours aussi passionné par ce qu’ils ont à me raconter : alors que j’admets une lassitude certaine quant à la SF en général, et une indifférence grandissante quant au fandom en particulier. J’ai feuilleté le nouveau Galaxies cette après-midi, presque en bâillant… Et ce n’est pas tout à fait de leur faute (ils ont même une nouvelle maquette fort agréable), mais bien plutôt de la mienne : je ne m’intéresse plus à tous ces potins & ne suis pas certain d’encore aimer tout à fait le même genre de fiction spéculative qu’eux…
La lecture de KWS, elle, me semble toujours passionnante : c’est qu’il y a (par exemple) Éric Vial, qui passe des pages & des pages à nous commenter avec (im)pertinence des bouquins ô combien pointus sur l’uchronie, ou qui nous traduit un article de Valerio Evangelisti à propos du Jihad de Jean-Marc Ligny. Ou une adorable lectrice de ce blog qui dit de belles choses sur mon propre Étoiles Vives 9 (hé, on n’est pas de bois). Ou bien René Beaulieu qui parle avec talent des nouvelle d’Élisabeth Vonarburg… Et encore : le maître des lieux, P.J. Thomas, n’a rien écrit lui-même dans ce n°43.
KWS parle de livres, en parle bien, ne fait que ça, ne mâche pas ses mots, prends son temps & sa place. J’aime. C’est un dinosaure, dans le paysage éditorial actuel, mais un dinosaure précieux.
Et c’est chez Pascal J. Thomas, 7 rue des saules, 31400 Toulouse, contre 10 € les 5 opuscules. Ou bien vous pouvez tout de même en consulter les anciens numéros sur le web, on n’y échappe pas (!), au sein du site des Quarante Deux.
#263
Ego time…
Signalons que je suis au sommaire de l’avant-dernier numéro de la revue québécoise Solaris. Pas distribuée en France, de toute manière… Je ne l’ai d’ailleurs reçu que fort tard, puisqu’en même temps que le numéro suivant (j’suis dans le 141, pour ma nouvelle « Volage »). Solaris est THE pilier de la science-fiction au Québec, une belle revue littéraire au format livre.
Et puis je suis également présent dans le numéro d’Epok de ce mois-ci, pour une p’tite intervention au sein du débat sur l’avenir (ou non) de la SF… (rire sardonique)