« Demeurer égal à soi-même ». Quelle ironie. Car je me trouve un peu trop « égal à moi-même », ces temps derniers. C’est-à-dire un peu trop immobile, un peu trop nonchalant, un peu trop autiste aussi.
Ainsi, en lectures: il semblerait que je ne parvienne (presque) plus à lire que dans une optique d’enrichissement de ma propre pratique de l’écriture. Donc plus de romans (sauf s’ils sont policiers & que je pense y trouver telle approche, tel détail, telle construction, qui pourrait m’apporter un petit quelque chose en plus pour mes propres polars), pas mal de nouvelles (avec surtout un regard sur la construction & le style), et surtout de la « documentation » — beaux livres d’art, d’architecture ou de tourisme, par exemple.
Quant au reste de l’existence… Du fond de mon désert personnel, je me laisse parfois, involontairement, frissonner sous des bourrasques glaciales. Et je sais bien quel est le désir qui me fait me tendre — mais sais aussi qu’il est inatteignable.