Lu: Le combat ordinaire, de Larcenet. Je fus séduit & comblé à la fois par la personnalité de ce dessin d’un expressionisme faussement bon-enfant et par le ton remarquablement personnel & touchant du scénario. Écrire juste sur les angoisses, le mal de vivre d’un individu, un photographe reclu à la campagne, tout en parvenant à faire de ce cas isolé une expérience puissante, où l’on se sent « en connivence » (comme le disait le critique de Bo-Doï) — j’admire. Troublante empathie & réelles trouvailles de mise en scène (les pages de monologue intérieur, rendues en décors & sépia) se conjugent pour faire de cette BD une des plus belles que j’ai lu depuis longtemps. Découvrir Larcenet album après album est décidément devenu un véritable bonheur.