#511

Instant lucide (réminiscences d’un 14 juillet)

Une langueur montait du sillon lumineux de l’avenue, sur la droite. Dans le ronflement affaibli des voitures, dans l’effacement de la clarté des rues, il y avait une sorte d’apaisement, tout comme dans le profond halo bleuté du ciel nocturne au-dessus de la ville. Respirant la rumeur confuse de l’haleine urbaine, je frissonnai sur le maigre balcon. L’océan des toits éteints, juste vernis par quelques froids reflets, se faisait pareil à des flots figés.

Sur tout cela coulait cependant déjà le vent glacé qui annonce l’aube.

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