#627

Par cette atroce chaleur, je ne suis plus bon à grand-chose… Calfeutré dans un appartement surchauffé, je parviens tout juste à me traîner jusqu’à l’énorme roman que j’ai en cours de lecture (Jonathan Strange & Mr Norrel de Susanna Clarke, l’événement d’octobre — que je suis heureux et fier d’avoir sous forme d’épreuves), qui trône sur la table de la cuisine — pas certain que cette pièce soit plus fraîche, mais j’en ai vaguement l’impression.

Ou bien alors je lis ou relis les Concrete de Paul Chadwick. J’avais acheté l’intégrale de ces BD il y a quelques années (well, je croyais qu’il s’agissait de l’intégrale — mais où ai-je donc fourré le deuxième recueil d’histories courtes, alors?), mais était loin d’avoir tout lu.

Infiniment touchante, et pourtant souvent marrante, que cette histoire d’un homme soudain emprisonné dans un corps de béton, une sorte de structure cyborg en caillasse. Ce pourrait être du super-héros, mais au lieu de cela, Chadwick a livré une tendre saga de la vie ordinaire d’un homme extraordinaire, coupé de la vie « normale », du touché, du goût, du sexe, de la plupart des sensualités… comme tant d’autres en ce monde, mais avec un physique de monstre en plus. Sans pathos, sans violence, une fresque intimiste & élégante (je crois que ça sort en français bientôt, au fait).

Oh, bien sûr, je travaille, aussi. Autant que possible (j’ai entré toutes les corrections des épreuves du Panorama qui me sont déjà parvenues, par exemple). Mais essentiellement, le matin. Ensuite, la température monte et il devient difficile de demeurer rivé devant l’écran de l’ordinateur. Cuisson à l’étouffée & pénombre brûlante — ah, comme j’aaaime l’été…

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