Le matin
Ouvrant sans hésitation la portière droite de la DS, je m’assoie sur le fauteuil du passager. A la place du conducteur, courbé sur le volant, est un homme au visage de cerf, dont les grands bois raclent le plastique souple du plafond. Impassible dans son long imper sombre, il ne tourne pas la tête vers moi, me considère simplement du coin de l’oeil. Une gitane fume à ses fines lèvres brunes. Je ressors, incommodé autant par la fumée que par l’air de tristesse qui emplie l’habitacle.