#819

Revu hier soir The Trouble with Harry, d’Alfred Hitchkock. N’étant guère porté ni sur le cinéma ni sur le suspense et les thrillers, je n’ai, gaussez-vous, jamais vu d’autre Hitchkock. Mais celui-ci fait partie de mon petit panthéon personnel des oeuvres incontournablement drôles et tordues.

Quoique tournée dans le Vermont, il s’agit typiquement d’une comédie anglaise, à l’humour macabre et cynique absolument délicieux — les tribulations du cadavre d’un homme dont tout le monde se fiche éperdument. Nature automnale somptueuse et petite communauté excentrique se conjuguent pour un chef-d’oeuvre en parfait accord, somme toute, avec mes deux lectures du moment: la première enquête du nonchalant Albert Campion par Margery Allingham, et celle du tout premier volume consacré à Jeeves par P. G. Wodehouse. J’ai terminé la lecture du McCall Smith, très sympa mais trop moraliste pour mes goûts — tss, cette propension de la littérature anglo-saxonne au moralisme, c’est d’un ennui (notamment pour cela que je goûte pas énormément les Pratchett).

#818

Ah ah, les intégristes de la SF vont encore râler : c’est Jonathan Strange & Mr Norrell de Susanna Clarke qui vient d’avoir le prix Hugo. Perso, je suis ravi : il s’agit assurément, et même de très loin, d’un des plus beaux livres que j’ai lu ces dernières années. Puissant, original, ample, drôle, intelligent : un « classique » déjà, quasiment.

Là je lis The Sunday Philosophy Club d’Alexander McCall Smith, beau petit polar littéraire et contemplatif, lent comme du Nicolas Freeling. Ça se passe à Edinbourg — ce qui ne me console guère de ‘navoir aps eu els moyens de me rendre à la Worldcon de Glasgow, le week-end dernier (amusant: PM a tenu un blog… dans les commentaires du blog de Gino!) Le même auteur est connu pour une série africaine, mais j’ai pas lu: l’Afrique m’ennuie!

#817

Retour du Nord… Deux jours à Paris, pour voir l’expo Mallet-Stevens de Beaubourg, explorer une fois de plus les trésors d’Orsay (craqué cette fois sur « Clair de lune et lumière » de Léon Spillaert et « L’explorateur perdu » de Lucien Levy-Dhurmer), et discuter avec des éditrices (un très beau projet!).

Puis je suis parvenu à retrouver le chemin de la ville virtuelle de Valenciennes, pour trois jours de scans intensifs (en vue de compléter l’iconographie des premiers volumes de la « Bibliothèque rouge » des Moutons électriques, sur Arsène Lupin et Sherlock Holmes – parution fin novembre) et le début des recherches sur la vie d’Hercule Poirot.

Plus de canicule, il fait presque froid: bonheur!