#856

Bah, il y en a qui ont un dimanche tout banal, qui s’ils voient leurs voisins font au mieux un barbecue en guise d’activité communautaire — nous, on a trouvé nettement plus original: de la varap sur la façade…

Ben oui, enfermés dehors par accident, mon coloc et moi avons été voir notre super-voisin du dessous, qui ne faisant ni une ni deux, a fait appel à un de ses copains amateur de grimpe. Une virée sur le toit, arnachement etc et voilà notre Karly qui descendait en rappel jusqu’à la fenêtre de notre cuisine. Magistral! Avec en bonus une méga chute d’eau lorsqu’il a passé la gouttière — c’est extrêmement esthétique, vu du dessous et en plein soleil, une cascade.

Il n’y a pas: c’est rudement pratique, d’avoir un super-héros comme voisin.

#855

Un petit texte pour la Nouvelle-Orléans, par la romancière Caroline Stevermer (que les Moutons électriques publient en septembre prochain):

« Relic of a lost city

At Little Mardi Gras, I bought a mask as a souvenir. It was black and gold leather, chosen with care and as carefully stored away when I unpacked back here in the frozen north. (Stored away so thoroughly, I confess I don’t remember precisely where I put it.) If I thought of the mask at all in recent years, it was with chagrin, not nostalgia. What a touristy thing to do, I told myself, what a walking cliché I was. They saw me coming and parted me from my cash with that fabled New Orleans charm.

When the city drowned, I remembered my Mardi Gras mask. I think I’m glad I have it. I hope that someday it will become a tacky souvenir again. I hope someday to complain about how like Epcot the new French Quarter seems compared with the colors and the scents and the sounds (Oh, most of all, the sounds!) of the New Orleans I visited long ago.

It’s a relic now, flotsam from a lost city. What kind of a city? How lost? »

#854

C’est assez épuisant, d’avoir des petits chats. Il faut tout le temps les surveiller, pour qu’ils n’aillent pas aller déterrer une plante, gratter dans un pot, renverser une tasse, fouiller dans la corbeille, déchirer une revue, patauger dans l’évier, voler l’éponge… Et ils le font quand même, bien sûr.

Il y a des moments où ils me rendent dingue — et mon coloc craque aussi, preuve ci-dessous.

Olive-dinguo

#853

Grand amateur de « funny animals » (en français, les bédés animalières) j’ai lu récemment trois bouquins bien réjouissants… Tout d’abord, le deuxième tome du Roi des bourdons, une étonnante bédé de super-héros que David de Thuin auto-édite en fascicules de 32 pages, jolis comme tout et en couleur s’il vous plaît. J’aime énormément les p’tits dessins de David de Thuin, d’une fausse simplicité quelque part entre Macherot et Trondheim, et une telle approche pour une histoire sur la vie quotidienne de super-héros est vraiment astucieuse, prenante et touchante.

Trouvé en solde chez Album Comics à Paris (quelle tristesse, y’en a encore une pile), Peanutbutter & Jeremy’s Best Book Ever de James Kochalka, est une grosse reliure bleu azur des petites histoires d’un chat naïvement prétentieux (comme tant de chats) et d’un piaf impertinent. 6 images par page au max, en noir et blanc, dessin hyper simple et humour non moins stylisé — j’adore!

Enfin, Spiral-Bound d’Aaron Renier, qui m’avait tapé dans l’oeil chez Un Regard Moderne par son format étonnant (presque carré, coins arrondis, bord des pages rayé comme un cahier). De la bédé pour enfants, rigolote et surprenante comme tout — sur les affres de la création artistique, un gros monstre caché dans le lac et des petits mômes jouant aux reporters. Univers d’animaux qui parlent, là encore, dans un album touffu et merveilleusement plaisant, assez proche de l’ambiance des planches les plus légères de Bone.

#852

Délicieux plaisir pour amateur de roman à énigmes: Paris Première diffuse maintenant la série Nero Wolfe, adaptée des oeuvres de Rex Stout (19 épisodes, 2001-2002). C’est par les producteurs des Hercule Poirot et d’un niveau d’excellence équivalent.

Tout est absolument parfait — en dehors peut-être d’un léger manque de corpulence chez Wolfe. Cette attention aux détails, à la décoration, aux codes de couleur (le jaune de Wolfe auquel s’oppose du rouge pour Archie, par exemple), la musique (les staccatos de piano pour souligner des scènes souvent statiques/cérébrales), et bien entendu un casting tout simplement impeccable: Dickie presque wodehousien, Celia subliment garce, Saul malin, Fritz compassé, Cramer renfrogné et pesant… Vraiment, je suis aux anges! 🙂

Egalement découvert Glory Days, sur Série Club: titre français parfaitement idiot (c’est une tradition) — L’île de l’étrange — mais sinon ça démarre bien, du polar « cosy » sur une petite île américaine, ambiance entre polar à la Agatha Christie et bavardage à la Dawson (même créateur).