Quart d’heure de célébrité? Guère: pas même une dizaine de personnes, hier en fin d’après-midi, pour ma « rencontre-dédicaces » à la Fnac de la Part-Dieu. Pas encore cette fois-ci que je vais pouvoir prendre la grosse tête. Too bad. En soi, cet entretien public fut plutôt agréable malgré tout — sans doute aimè-je trop parler pour ne pas apprécier de le faire, fut-ce pour aussi étique audience. Le journaliste connaissait son affaire, c’est même un gachis de talent. De manière amusante, il était le portrait tout craché d’Angelier, un Angelier plus jeune. Dans le public, l’inénarrable Paul, et un vieux copain/client qu’il est agréable de revoir, Arnaud. Du coin de l’oeil, je vois passer en fond de salle un dessineux de ma connaissance, la libraire sympa du rayon SF, et mon ex-boss. Trois signatures, c’est plié.
Pour poursuivre dans cette soirée dérisoirement mondaine, je file ensuite en ville, à la librairie branchée « Le Bal des Ardents ». J’aime bien cette boutique étrange, qui ne vend que du bizarre, des bouquins de design un peu zarb, des bouquins de cul sophistiqué, d’ésotérisme intello (où ailleurs trouver l’intégralité du catalogue de chez Jérôme Millon?), de bédé invendable, de littérature culte…
Mes copains des éditions Tanibis y avaient organisé une expo-dédicace d’Ivan Brun, pour l’album qu’ils viennent de publier. Presque tous les branchouilles de ma connaissance s’y trouvaient réunis, piétinant sur le plancher grinçant: Ambre, Lucas Méthé, Markus Leicht, le bibliothécaire Henri, Aurélien, Claude, Sam of course… Une bonne occasion pour tenter d’arracher une collaboration de ce fainéant de Lucas à Fiction, ainsi que deux crobards à Ambre pour un autre projet. Aux murs, les planches sont belles. Les tableaux ne me plaisent guère, du réalisme social à deux balles. Blah-blah, potins, points de vue. D’une prof des Beaux-Arts, Ambre s’exclame « ah oui, typique le genre artiste! » — fait-il avec une imitation parfaitement bien vue: j’adore, on trouvera toujours moyen d’out-snober les snobs! Une tête grise ne fait que passer, Chomarat, grand ponte culturel local.
En rentrant, je me fais accoster dans un couloir de la station Charpennes: un graphiste qui m’a entendu discuter lors de l’expo, et voudrais proposer aux Moutons électriques les travaux de son groupe d’illustrateurs — well, why not?
Je suis déçu de ne pas être venu à ta rencontre dédicaces, mon emploi du temps ne me l’a finalement pas permis… Moi qui voulait une deuxième dédicace !
Mais ne sois pas si modeste, pour les connaisseurs,tu es « THE specialist of Fantasy » de France et d’ailleurs…
Et j’avais raison, y’a bien une voute à l’entrée du « Bal des Ardents », elle est même faite de livres !!
Ah bah ouais masi 10 persones…
Tu m’aurait prévenu on serait venu, ça aurait fait 20 % de plus, tu te rends compte c’est énorme !
Je ne pouvais venir, sinon on aurait été trois : Thierry, Roland et le révérend. Je sais, c’est grave docteur, mais je me soigne !!
PS : elle est où cette libraire d’enfer ?
Le bal des ardents :
17 rue Neuve dans le premier arrondissement de Lyon
on peut pas la rater…