Rêve… Un ami graphiste, Sam, me montrait ses travaux récents, pour lesquels il venait malheureusement d’être refusé à je ne sais quelle école. Il s’agissait de planches de BD, des Picsou dans le style de Don Rosa. Je relevai les yeux et Sam m’embrassa sur la bouche, plusieurs fois, rapidement. « Juste pour voir ce que cela fait », me dit-il.

Averse d’orage. La pluie n’est pas événement si courant à Lyon qu’on puisse le tenir pour acquis.

Une grande lumière jaune étouffée par le gris du ciel nimbe le paysage de toits. Un voile mouvant tombe en flèches souples et blanchâtres. Les vitres se constellent de gouttes dont chacune se partage entre un gris sombre et un blanc brillant. Le martellement s’enfle en grondement, dont la violence semble amplifiée par le bruit de cataracte des gouttières. Subtilement, le paysage blanchit, une barre frémis au lointain, apportant une clarté de givre. Des bifures d’eau cinglent les vitres, multipliant les gouttes et les faisant dégringoler toujours plus nombreuses en pleurs rectilignes.

La pluie, quoi, qui « se désenchevêtre du ciel », comme écrirait Bonnefoy.

Acheté ce matin un médicament dont j’ai besoin de manière régulière. Son prix a presque doublé: il a été « déremboursé », me dit la petite pharmacienne avec une grimace gênée. En clair: il a changé de taux de TVA d’où la grimpe de son prix.

En Californie, la nourriture et les médicaments sont sans TVA, parce qu’il serait immoral de faire payer des taxes sur le manger et le guérir. Visiblement, nos gouvernants n’ont pas tant de principes moraux.

J’évoquais les rapports sociaux? Eh bien… Ça sent mauvais chez Spirou, très mauvais. Quelle tristesse! 🙁

Suivez les liens sur la questions sur le blogue de David.

Hop: bouclé la maquette de L’été-machine de John Crowley, 224 pages. Bouclé aussi celle du Ubik, le scénario de Philip K. Dick, 238 pages.