#1028

Je rêve fréquemment de Cergy-Pontoise, et en particulier d’une bibliothèque dont je raffolais étant môme, ainsi que du quartier au-dessus, et du centre commercial non loin…

Mais ces endroits n’ont jamais existés. J’ai passé mon adolescence à Cergy-Pontoise, j’allais dans une bibliothèque, j’allais dans un centre commercial — mais pas ceux-là. Etrangement, j’ai rêvé un jour (une nuit) de ces lieux, m’y suis promené… et depuis, j’y reviens, avec une impression de souvenir, de vécu.

#1026

Cris de ville…

Il y a le cri estival: la voiture abandonnée par son propriétaire qui, dans la ville déjà dépeuplée, ulule vingt minutes durant à intervalle régulier.

Il y a le cri matinal: deux corbeaux en guerre qui s’invectivent d’une voix rauque, flap-flapant devant les fenêtres, au ras des toits.

Il y a le cri mundial: cette clameur collective qui certains soirs enfle soudain dans la nuit, sauvage, inquiétante dans son unanimisme, et qui déborde ensuite dans la rue avec vrombissements et klaxons.

#1025

Le temps est de nouveau doux: ouf, on respire. Et donc, je travaille plus aisément. Le nez dans les comptes, aujourd’hui — je n’en raffole pas mais non seulement c’est nécessaire mais assez rassurant, en définitive.

Lecture de Wimbledon Green de Seth, un étrange comics de format quasi carré aux coins arrondis (hum, miam: beau!). Sur les magouilles et les mystères d’un collectionneur… de comics. Amusant, déroutant, une suite en cases minuscules tout à fait séduisante. Je lis aussi le quatrième TPB du Sandman Mystery Theatre, a favorite of mine. Du polar rétro à la saveur de pulp savamment perturbée par le réalisme de la narration.

Sinon? Un vieux polar, as usual (de l’oublié Francis Gerard), et le sympa mais agaçant Tunnel Visions de Christopher Ross, un essai datant de 2001 (un des nombreux bouquins de ma collection de livres sur Londres). Récit des observations mi-amusées mi-pédantes d’un intello ayant décidé de bosser dans le métro londonien. c’est attachant mais les notes genre « philo à deux sous » mâtinée d’un peu d’esprit bobo-New Age, ça m’irrite un rien. Ah, et puis un Princesse Saphir de Tezuka. J’adore les Tezuka rondouillards et rigolos.

#1024

Vu une chronique de mon roman par Jean-Pierre Andrevon, dans un magazine de ciné (« L’écran fantastique »). Très sympa. JPA y voit une nette influence de Philip José Farmer. Ah bon? Hi hi, déjà faudrait-il que j’en ai lu, du Farmer, pour être ainsi influencé. Je sais: c’est un compliment. Mais je n’ai lu que le « cycle du Fleuve », quasiment. Enfin, JPA a aimé, c’est bien.