#1052

Fourbu. Il y a assurément des jours moins intéressants que d’autres: si hier j’ai reçu les (superbes) photos de mon oncle Jean, que j’ai commencé à intégrer dans la maquette du Fantômas, aujourd’hui en revanche je ne me suis consacré qu’à des tâches assez ingrates: constitution de deux dossiers de subvention (si à force d’en demander je n’en obtiens pas quelques-unes, bon sang!) et réunion/rédaction de plein de matériel pour le site version 3.0 des Moutons électriques. Je pensais que tout cela ne me prendrait guère de temps… et j’y ai passé toute la journée.

Enfin lu le début des 20th Century Boys — depuis le temps que tout le monde me disait que ce manga est formidable. Il l’est: hâte de récupérer la suite. Lu aussi l’intégrale des Convoi TM de Smolderen et Gauckler: les couleurs sont effroyables mais le scénario d’une grande intelligence, une très belle oeuvre de SF cyber. Et lu enfin, c’est ma période bédé, la première reliure des Rocketo de Franck Espinosa. Une très étonnante SF du futur lointain, poétique et bizarroïde en diable.

#1051

Excellent moment musical, hier soir. Mon coloc avait rapporté quelques bonnes galettes, dont un live de Camel datant de 1981 — l’historique version avec deux claviéristes (Kit Watkins et Jan Schelhaas). Il avait aussi déniché un DVD d’un concert de Caravan de 2003, leur 35e anniversaire. Il sera dit que je reviens tout le temps à Camel et Caravan. Et cette fois ce fut un peu un festival Jan Schelhaas: le clavieriste était présent sur les deux concerts. Etonnant: remplaçant il y a trois ans l’un des fondateurs de Caravan, alors que lui-même n’avait fait que de fort anciens et très brefs passages dans le groupe, il saisit à la perfection l’esprit et le son « Canterbury ». Deux doigts de la main gauche rivés sur les pitchs et la main droite courant en tous sens, ah ces soli, ces envolées… Du pur Canterbury, vraiment. Minuscule chapelle jazz-rock issue de la petite ville anglaise, le Canterbury demeure contre vents et marées mon petit recoin musical favori. Celui qui m’excite le plus, celui qui est capable de me coller un grand sourire durant tout le visionnage d’un DVD un soir d’été…

#1050

Pour une fois, j’ai rêvé que j’habitais à Lyon — dans une autre maison, je veux dire. Lorsque je lui en ai parlé, mon coloc m’a dit que je semblais souvent rêver d’habiter ailleurs. c’est sans doute vrai. Rêves de grandes maisons entourées d’arbres… Cette fois, apparemment c’était en haut des pentes de la Croix-Rousse. Une belle demeure de type années 30, comment dire? Je ne sais comment s’appelle ce genre de maisons: toutes en lignes droites et cannelures, toit en terrasse et grandes fenêtres. Il y avait trois étages, et au dernier, une vaste terrasse, sous une canopée de pins maritimes. Étonnant comme j’explorai tout le plan, bien dessiné dans mon esprit. La petite chatte Jabule était là, aussi, venue visiter avec nous: elle gambadait de pièce en pièce, visiblement heureuse. Il n’y avait que la déco en chinoiseries du petit salon du rez-de-chaussée, sous l’escalier en colimaçon, qui était du plus mauvais goût. Le soleil couchant allongeait les ombres et roussissait la terrasse. À travers les arbres, on distinguait la colline de Fourvière.

#1049

Encore rêvé de Bordeaux. La nuit tombait, la ville était toute rousse. Tout était incroyablement précis, dans ce rêve, les détails des endroits où je passais, tel trottoir, telle façade. Mais le Bordaux dont je rêve n’est jamais le véritable Bordeaux: c’est une ville rêvée, avec ses prorpes endroits, ses propres rues et bâtiments. Et l’étonnant de tout cela est que d’une fois sur l’autre j’y retrouve des souvenirs, je me rappelle avoir déjà rêvé/passé par là. Cette fois, je découvrais cependant une nouvelle boutique, un bouquiniste tenu par un jeune Beur prénommé Adid.