#1094

Déjà mercredi. Etait-ce samedi que des amis sont venus à la maison, et qu’un autre ami a débarqué de Paris avec une dessinatrice sous le bras, bientôt publiée dans Le Cahier dessiné, dont le talent nous a tant impressionné qu’elle aura un portfolio dans le tome 5 de Fiction?

En tout cas, hier soir, conférence sur le tango. Une petite histoire du tango: j’aime apprendre ainsi, tranquillement, assis dans un coin de la salle, juste écouter.

Et ce matin, étrange activité: traverser une portion non négligeable de Lyon pour aller livrer deux énormes cartons aux entrepôts de la librairie Decitre. Problème, je suis piéton, définitivement piéton. J’ai donc chargé mon chariot-pour-mémé et l’ai tant bien que mal poussé devant moi le long des avenues. Etait-ce la fatigue? J’ai cru voir plusieurs fois de grands panneaux publicitaires pour Ubik. Ah non, zut, il ne s’agit que d’un machin nommé Unik, lancé par ceux qui depuis bientôt deux mois ne sont pas fichus de faire fonctionner ma ligne téléphonique.

#1093

Ah, une excellente surprise! Je suis toujours en train de finaliser le prochain Yellow Submarine, sur les utopies, et en rangeant des vieux machins (je range énormémlent en ce moment), je tombe sur une pochette de manuscrits… Dans lesquels trois inédits de Michel Jeury (!), que Richard Comballot se désolait de ne pas avoir pour le recueil qu’il prépare pour moi ; et puis, bonheur: une nouvelle de Jean-Pierre Hubert dans sa version retravaillée, je pensais bien avoir définitivement perdu cela! Et c’est justement la nouvelle que je devais publier dans YS. A défaut, j’envisageai de simplement reprendre la première parution, mais voici qui est parfait: j’suis content! Il s’agit d’une version que Jean-Pierre avait peaufiné lorsque nous travaillions sur son recueil, Roulette mousse, lors de mes débuts dans l’édition. Nous ne l’avions finalement pas retenue, mais je songeais depuis tout ce temps à la publier dans un dossier « utopies » (vieille envie, donc). Voici qui va enfin être fait. Je vais jouer de l’OCR.

#1092

Vu: Esquisses de Frank Ghery, le documentaire de Sidney Pollack sur l’architecte contemporain américain Frank Ghery. Très bien fait, assez fascinant. Je connaissais déjà bien cette oeuvre architecturale, mais la voir mise en scène, explorée par la caméra, est très séduisant. Une séduction à laquelle peu de personnes auront répondu, je suppose, si j’en juges par la salle où j’ai été voir cela: dans un coin pas très bien famé, tout au fond d’une étroite impasse, un cinéma de 48 places… Pour obtenir un ticket, il faut attendre que l’homme à tout faire ait terminé de caler les immenses bobines de film dans le projecteur…

Vu aussi: Renaissance, film français d’animation, réalisé en « motion capture » et en pur noir et blanc, sans nuances de gris. Étonnant. J’avais des craintes, notamment au niveau du scénario, mais non, c’est très fort bien fait, pas formidablement original mais proprement construit, et alors l’esthétique! superbe! très porté sur l’architecture (extrapolation à peine futuriste et un peu passéiste de Paris), très graphique, épuré: fascinant.

#1091

« Ça n’a pas été que simple », comme dirait un ami. Mais je respire plus librement: mes deux dernières nouveautés de fin d’année sont chez l’imprimeur (les nombreuses vies d’Hercule Poirot et de Fantômas), et j’ai reçu les très beaux nouveaux Fiction, le tome 4 spécial BD et l’antho angélique tant retardée (raaah, des cartons de 400 gros volumes à monter sur deux étages, là j’ai fait de l’exercice!).

Pour les deux « bibliothèque rouge » de cette année, la complication est née d’un problème de papier: le papetier de mon imprimeur n’avait plus en stock le Centaure 80g que j’utilise tant pour Fiction que pour la BR. Argh! Finalement, ils nous ont proposé un Centaure 90g. Mais ils pouvaient nous donner assez de 80g pour l’impression d’un des deux titres… J’ai finalement tranché: les deux seront en 90g, histoire de ne pas avoir une vilaine différence de qualité et d’épaisseur. Et puis c’est mieux ainsi, ce papier un peu plus opaque sera idéal pour la reproduction des nombreuses photos et dessins qui illustrent les deux volumes.

Ouch, ça va encore être rude à réceptionner, comme stock: à respectivement 472 et 408 pages, soit 3 cm et 2,5 cm d’épaisseur, ils vont être beaux, ça oui, mais lourds, très lourds.