Bordeaux, suite. Hier, aprés l’écriture d’un article, profitant de ce que le soleil se cachait un peu derrière des nuages, je ressortis — je ne peux me résoudre à rester enfermer à Bordeaux sans pouvoir arpenter les rues de cette ville, où je viens tout de même assez rarement. J’allai donc me balader sur les pavés du quartier St James. J’en profitai pour entrer dans l’église St Eloi: c’est une part non négligeable de ma pratique du tourisme urbain que de visiter les églises. Celle-ci est un peu l’équivalent de St Georges à Lyon: vouée aux intégristes de la messe en latin. Puis remontai jusqu’à la gare et, en une presque boucle, vers le quartier Nansouty où je me donnai comme destination de mes errances la maison natale du peintre Albert Marquet. Autre église, presque à côté: le Sacré Coeur, entre la rue Pelleport et la rue Fieffé.
Ce matin, Marquet toujours: exposition « Un regard fauve » à la Galerie des Beaux-Arts. Vaste et belle, avec une autre église brodelaise, Notre-Dame des Chartron peinte de vives couelurs par Kokoshka. Et des tas de toiles de Marquet (j’adore), ainsi que beaucoup de dessins de ce Fauve natif de Bordeaux. Et du Friesz, Puy, Duffy, Valat, Van Dongen, etc.
Ensuite, changement d’horizon quoique toujours dans une ambiance essentiellement sudistes: direction la plage avec la Queyssi team. Plusieurs années que je ne m’étais pas livré au plaisir des caillebotis, des grands pins, de l’océan miroitant, du sable brûlant, du sel, des rouleaux verts.