#1221

Rien ne change. Je lis Le Pays de la littérature de Pierre Lepape (chez Points), une passionnante histoire de la littérature française (non, je vous rassure: la science-fiction n’existe pas. Son seul représentant en ces pages est Louis-Sébastien Mercier, cela fait mince!). Et en lisant son compte-rendu sur 1848, la IIe République, le bon commissaire Deschamps et la crapule répressive Senard, quand je lis les « arguments » des libéraux de l’époque, je me dis que rien ne change. On nous dit toujours les mêmes choses. Et on semble sur le point d’élire Nabotléon au suffrage universal, aussi.

Je vais voter pour Bayrou: Sarko est un démagogue, un ultra-libéral et un dangereux extrémiste, Royal est une marâtre psycho-rigide et incompétente. Depuis la réélection bananière de Chirac, je me surprends, moi le gauchiste, à souvent trouver intelligents et raisonnables les propos de Bayrou. C’est un homme honnête. Cela change. Et il incarne un espoir de modération, de gouvernement d’unité nationale (si les socialos, dans un pur réflexe de Parti, ne sabotent pas cette volonté), et même de changement de têtes. Longtemps, j’ai voté pour les Verts. Mais ceux-ci se sont vendus aux socialos depuis l’éviction d’Antoine Waechter — et ce dernier appelle d’ailleurs à voter pour Bayrou, alors, ma foi, mon choix s’en trouve étrangement conforté.