A certaines périodes, je ne cesse de poster, à d’autres je demeure plutôt silencieux sur cette page. Il faut bien reconnaître que l’existence purement sédentaire de l’editor-writer ne se prête pas toujours à de multiples commentaires — comme par exemple en ce moment. Peu de narration à obtenir du fait de passer une nuit blanche à finir de regarder les (géniaux) « Jeeves & Wooster » de Fry & Laurie (merci Axel) ; d’avoir été renversé par « Paprika » d’Hoshi regardé à la St Sylvestre (merci Sam), ou de m’être éclaté à la lecture du « Shazam » de Jeff Smith (merci Rafu). Bon, c’est dit.
Le quotidien récent, ce fut de mettre chez l’imprimeur le Coney de février, les essais sur Heinlein et Anderson, et bien sûr la réception de La Vallée du temps profond, premier et massif titre de la nouvelle collection des Moutons électriques, la Bibliothèque voltaïque. Un très très vieux rêve personnel: enfin réunir un bon gros recueil des nouvelles de Michel Jeury, cet auteur phare de la science-fiction francophone. Débutant, tout jeune, j’étais allé faire le « pélerinage d’Issigeac » par deux fois, amené chez le maître par mon papa. Ses nouvelles sont un sommet, pour moi. Et Richard Comballot a fait un beau travail de réunion, le tout récompensé par, donc, ces presque 500 pages — avec à la clef une brassée de félicitations comme j’en ai rarement eu, sur la beauté de cette somme. Pourvou qué ça sé vende, maintenant! J’ai du mal à évaluer le potentiel de Jeury aujourd’hui. Petit, je dirai. Mais j’espère notamment que la VPC va suivre: c’est le défi très important pour les Moutons, cela, développer la VPC. Tout compris, la dist-diff nous coûte la bagatelle de… 67% du prix de vente! Commandez par le web: c’est l’avenir de l’édition!
Bon, je file à Londres demain: j’imagine que j’aurai ainsi plus de matière pour ce blogue. Et Venise ensuite, on ne se refuse rien…