#1389

Je me tiens, avec Axel et d’autres personnes, sur un chemin de campagne, devant une haute clôture grillagée. Dans le pré de l’autre côté, des nonnes combattantes s’entraînent, en pleine séance de kung-fu. Soudain, des chars soviétiques surgissent de la forêt, dispersant les guerrières en cornette et défonçant le grillage. Réalisant que ça y est, c’est l’invasion, nous nous mettons à courir dans les couloirs de l’hôpital, mais je perds mon groupe dans le hall d’une gare, distrait par un trio portant des crayons géants.

Le quartier médiéval d’une ville. Au sein des vieilles maisons à colombage, une université flambante neuve, toute en verre et métal brossé. J’y vais avec mon vieux copain Eric, pour suivre le cours de super-héroïsme. Malheureusement le prof est en retard et nous repartons, en volant ras au-dessus des toits d’ardoise.

Sommeil un brin agité, ce matin.

#1388

Lectures? Récentes et en vrac, alors.

« Locked Rooms » de Laurie R. King. Un tome de cette sorte d’univers parallèle où Sherlock Holmes s’est marié avec son apprentie, Mary Russell. Toujours plaisant, cette fois à San Francisco en 1924, avec Dashiell Hammett en détective.

« Lunar Friends » de Jenny Uglow. L’histoire de la Lunar Society et des hommes de science qui, Erasmes Darwin parmi eux, révolutionnèrent le XVIIIe siècle à partir de Birmingham.

« The Case of the Gilded Fly » d’Edmund Crispin. Longtemps que je songeais à lire cet auteur, un tardif et amusant représentant du polar anglais de l’âge d’or. Trois belles intégrales dormaient sur mes étagères depuis plusieurs années. Brillant et caustique, ça se lit un peu comme du David Lodge mâtiné d’Agatha Christie.

« Mort de Jézabel » de Christianna Brand. Encore du polar british, années 50. Léger et astucieux. Dans les deux cas, hasard, de désagréables jeunes femmes manipulatrices sont les victimes peu regrettées.

« New York in the 50s » de Dan Wakefield. Comme son titre l’indique. Plutôt centré sur le Village que sur tout Manhattan, mais fascinant portrait d’une époque.

« The Secret Life of Oscar Wilde » de Neil McKenna. Biographie presque exclusivement centrée sur la vie sexuelle tumultueuse du grand homme, son obsession des beaux jeunes gens et des « amours grecques ». Prenant et, finalement, poignant.

« La double vie de Vermeer » de Luigi Guarnieri. Entre essai et roman historique, l’histoire du faussaire Van Meggeren, qui peignit de faux Vermeer… qui ne ressemblaient nullement à des Vermeer! Une jolie page d’histoire de l’art aux allures d’enquête presque policière.

#1386

Étonnante expédition, ce matin. En compagnie de Fifi et Isa, et guidés par Nicolas et un volontaire de la paroisse, nous grimpâmes dans les hauteurs de l’église St-Nizier (en centre-ville de Lyon, juste derrière le musée des Beaux-arts), pour une chasse à la gargouille. Laquelle chasse nous mena jusqu’aux toits, que nous longeâmes en admirant pinacles, clochers, sculptures — et paysage. Juste au-dessus des toits, un océan de tuiles sous le ciel bleu d’hiver. Une minuscule terrasse, perchée tout au sommet, abrite trois chaises en fer rouillé. Quelques saintes personnes veillent, bien droites, au sein des créatures distordues et des animaux cracheurs. Puis retour à l’intérieur, pour une promenade le long du triforium, la galerie couverte qui tourne autour de la nef. Vieilles pierres, flore figée, faune grimaçante, ailes et rosaces. Un autre univers, proche et rarement accessible.



#1385

J’ai eu un colocataire durant, quoi? presque cinq ans. Et le voici maintenant qui quitte les rives du Rhône pour aller s’installer au bord de celles de la Seine… Pour moi, c’est plus que jamais une page qui se tourne. Une belle page, où la musique aura eu une place notable.

Et curieusement, voici que je retrouve (par son intermédiaire) un album découvert lors des tous débuts de notre amitié… « Galileo », par Kehell. Une sorte de long solo de guitare électrique prog, avec une excellente section rythmique. Nous écoutions ça dans l’Eurostar lors de notre premier voyage ensemble à Londres. Nostalgie? Oui, mais sans tristesse. Un peu d’amusement, même, à retrouver juste lors de ce tournant un tel disque.