#1401

Where no man (in a sane mind) has gone before. La nuit dernière, expédition à Craponne. Dans une Kangoo jaune, avec musique de Michel Sardou un moment en fond sonore. Brrr. Ah, et j’oubliais presque: au sein d’une sévère tempête de neige. Tout ça pour aller voir une pièce de Tchekhov, on n’a pas idée! Ils ont pas de salles, à Lyon, que le Conservatoire est obligé d’aller enterrer ses spectacles dans une fort lointaine banlieue?

Et puis c’est riant, Craponne. « Fastfood »: ah ben non, plus de pizzas avant 1h40. Nous échouâmes vers minuit, au retour, les estomacs hurlants, dans le parking obscur d’un MacDrive suburbain, la loupiotte éclairant juste assez le dehors pour que l’on distingue une rangée de poubelles vacillant sous la bourrasque nocturne.

La pièce, sinon, était bien chouette. On m’avait annoncé une mise en scène genre David Lynch, en fait c’était franchement les Robins des bois à Halloween. Très marrant, très grinçant, impeccable. Si seulement on n’avait pas subit la première partie, ç’aurait été encore mieux: le théâtre intello dans toute sa caricature, avec diction entre ânonnements et beuglements gratuits, dialogues en abstractions de querelles hétéros et dramaturgie prétentiarde.

#1400

Chaque début de mois c’est le même cirque: vais-je recevoir les cartons des Moutons électriques le lundi ou le mardi? Bon, là visiblement ce ne sera que demain… Tant mieux, comme ça Raphaël sera là pour m’aider à tout monter! Parce qu’il va y en avoir, et du pesant: à commencer par Fiction, tome 7 du nom. Une revue de poids!

Et puis il va y avoir, miam, L’équilibre des chants de Caroline
Stevermer, une délicieuse fantasy lorgnant à la fois du côté
d’Anthony Hope, de Jane Austen et du roman de campus à l’anglaise. J’adore cette autrice, vraiment. Pour moi elle demeure l’une des plus belles et réjouissantes plumes de la fantasy actuelle, ni plus ni moins. Ah, et aussi une surprise: un polar historique. Publié en coordination avec l’Office du Tourisme de Lyon! Le maître des gargouilles est une
novella située dans le vieux Lyon au XIVe siècle, alors qu’apparemment une véritable gargouille rôde et assassine… Ouvrage d’intérêt local, cette oeuvre de Nicolas Le Breton, qui présente en parallèle une visite organisée à la découverte des gargouilles et chimères de St-Georges, St-Jean et St-Nizier, ne sera distribuée qu’à Lyon, par nos propres soins (je ne vous raconte la tournée qu’on a fait de toutes les boutiques!).