#1456

Il y a quelques mois, mon ex-coloc étant de passage à Lyon, je découvris dans sa sacoche et avec grande surprise un exemplaire de l’hebdo Spirou. Pour quelqu’un qui, lors des années où il vivait au 245, ne lisait quasiment pas de bédés, c’était un brin étonnant. Toujours est-il que, découvrant qu’une nouvelle formule débutait, avec à ses commande le sieur Frédéric Niffle (qui fut un excellentissime petit éditeur), je me laissai séduire: je regrettais encore d’avoir du me désabonner lors du précédent changement de formule, trouvant que le niveau s’effondrait…

Et je redécouvre donc avec plaisir la joie de recevoir, chaque semaine, dans la boîte à lettres, un tas de pages de bédé. Et pas qu’un petit, cette semaine (spécial été). Chiiic: plaisir de môme! 😉

#1453

Du coup, j’y prend goût: je lis le troisième tome de Jasper Fforde, The Well of Lost Plots. Étonnant univers, seulement desservi par un style purement utilitaire, sans aucune grâce. Mais intellectuellement, c’est une création très stimulante.

Car on y plonge cette fois vraiment dans la création, dans le texte pure, et ces métaphores prenant corps, ces concepts abstraits qui sont métamorphosés ici en véritables outils et individus, avec même tout un génial bestiaire, c’est à la fois succulent et d’une grande intelligence. Avec ce troisième tome, Fforde progresse considérablement au-delà de la portée des deux premiers, romans d’aventure déjà fort agréables et originaux. Ici, une double ligne de propos est vraiment instaurée: l’aventure d’un côté et la métaphore textuelle de l’autre. En fait, Fforde réalise pour la culture de l’écrit le même bond conceptuel qu’un Greg Egan pour d’autres domaines de la pensée! L’humour en plus.

#1452

Quelle chaleur… Et mon fichu appartement d’emmagasiner icelle, comme chaque été. 23° dehors ce matin mais 26°8 déjà dedans. Difficile de travailler ainsi, c’est le gros problème à chaque poussée estivale de canicule. Avancé quand même hier sur le Conan et bouclé (vraiment, définitivement) le Lupin deuxième mouture. Qui file illico chez l’imprimeur, bien que ne sortant que fin septembre: ainsi l’imprimeront-ils à leur convenance. Après la chaleur, cette nuit, bossé un peu avec Axel sur le magazine dont il reprend la direction (un gratuit étudiant, tirage énorme).

Sinon, fini de lire le deuxième Jasper Fforde (faut que je mette la main sur les autres) et également lu le premier « Lucifer Box » de Mark Gatiss, The Vesuvius Club. Sont forts, ces Anglais, d’avoir des acteurs qui sont aussi d’excellents écrivains. Bon, pas de la très grande littérature, ici, mais un divertissement bien fichu — les aventures d’un espion édouardien décadent à souhait, c’est très amusant. Je me plonge maintenant dans le premier des recueils du feuilleton édimbourgeois d’Alexander MacCall Smith (un projet d’équivalent écossais des Chroniques de San Francisco de Maupin).