#1464

Science-fiction, les frontières de la modernité. Je n’en ai pas encore parlé ici, préférant laisser la surprise de la découverte… Mais voici qu’Actu-SF l’annonce, et donc, à la demande unanime du camarade Pégase, je me dois certainement d’en toucher deux mots…

Qu’est-ce, donc? Eh bien, un gros essai co-écrit par Raphaël Colson & moi-même, à sortir début novembre chez Mnémos. Avec comme ambition de brosser un panorama de l’histoire d’une culture, d’une esthétique, d’un genre: la science-fiction. Une ambition nettement plus développée que dans le petit volume publié chez Klincksieck il y a quelques années — de fait, c’était même la rédaction dudit petit essai qui nous avait donné la furieuse envie d’en livrer une version beaucoup plus élaborée, tant grande était notre frustration de n’avoir vraiment pas la place de développer. Et puis depuis ce premier essai, nos réflexions sur la science-fiction ont bien évoluées, nous avons énormément creusé la sujet, avons essayé de le « décortiquer », de remettre en question pas mal d’idées reçues, d’en comprendre origines, rouages et enjeux. C’est tout cela, Science-fiction, les frontières de la modernité. Une histoire de la science-fiction déroulée depuis les premiers frémissements du XVIe siècle, jusqu’à l’orée du XXIe. Avec surtout trois grandes parties: l’âge des pionniers, le XVIIIe. L’âge européen, le XIXe. Et l’âge américain, le XXe. Rédaction en cours de fin, maquette prochainement: nous y sommes en plein.

#1463

« Because of his intellectual audacity, the chillingly distanced mannerism of his narrative art, the austerity of the pleasures he affords, and the fine cruelty of his wit, [Disch] has been perhaps the most respected, least trusted, most envied and least read of all modern first-rank sf writers », disait de lui la Encyclopedia of Science Fiction… Pour moi en tout cas, Thomas M. Disch était un grand écrivain, tout court. Et son suicide m’attriste énormément. Il apparaît qu’il allait très mal depuis la mort de son compagnon, Charles Naylor — avec qui il avait co-écrit en 1980 le splendide Neighboring Lives, un roman sur Chelsea, Carlyle et les Pré-raphaélites. Je réalise que je ne l’avais plus lu depuis longtemps — il faut que je trouve ses derniers romans. Je crois que plus rien de lui n’est dispo en France, en dehors de Sur les ailes du chant chez Folio-SF, qu’il faut lire, ce roman est bouleversant.

#1462

Pas déplaisant, comme week-end. Fait une bonne moitié de la maquette du futur « Malaussène » de la Bibliothèque rouge. Achevé celle du hardcover de Léa Silhol, avec ses bonus à foison. Maquetté l’épatant glossaire d’Isa pour le Nouveau cabinet des fées. Eu un beau « je t’aime » téléphonique d’un de mes petits frères de coeur. Vu un orage magistral sur la ville (wow, un moment il y a eu une lumière qui a gommé tout l’univers et l’immeuble en a tremblé: on se serait cru dans un film de SF! super effets spéciaux, la municipalité lyonnaise!!). Redécouvert la balade la voie de l’est, convertie en piste cyclable. Et visionné l’ultime méga épisode de la 4e saison de Doctor Who (dont je devenu un grand fan depuis quelques années — et ce final! Fun fun fun, tout le monde à bord!). Bon, j’ai aussi appris que mon adorable voisin dessineux déménageait à l’improviste, et j’ai monté un lit Ikéa chez Axel, m’enfin ça va, c’était quand même un week-end assez agréable.

#1461

Allant chercher ce matin mon pain quotidien, vu un titre dans la presse économique: « Peut-on réussir en étant gentil? ». Uribe et Sarko ne le sont guère, gentils, m’est avis. Ce n’est pas une valeur en hausse. Alors que pour moi, en fait, c’est une des plus belles qualités que j’apprécie chez mon prochain — c’est dire quel pervers je fais.

#1460

Plus steampunk que ça… The Umbrella Academy, par un musicos écossais (Gerard Way) et un dessineux brésilien (Gabriel Bà). Avec une importante influence de Mignola pour le dessin et du Tom Strong d’Alan Moore pour le scénar. C’est bien barje, décadent, déconstruit… très amusant! (chez Dark Horse)