#1466

horreur, malheur, qu’ai-je fait? Je n’ai pas annoncé en ces pages que je prenais un long week-end, et que trouvai-je en rentrant chez moi? Une foule de messages sur le répondeur téléphonique.

Week-end, donc. En Touraine, la patrie de mes ancêtres… et de l’annuelle garden party familiale. Qui fut cette fois encore l’occasion de faire la connaissance de cousins inconnus (les deux fils du demi-frère de mon oncle, la fille d’une cousine de mon père), et d’en redécouvrir d’autres (ma cousine Gwenaëlle, que je n’avais pas vu depuis plus de 30 ans alors qu’elle faisait partie de presque tous mes étés d’enfance). Les petits enfants grouillent et grandissent, la grand-mère terrible est bien fatiguée mais trône en majesté dans un grand fauteuil ancien, cape rouge sur les épaules. Sous les grands arbres et auprès de la mare, l’on fête le cinquantenaire de cette maison, l’Éssart, dans notre famille. Bonhommie et papotages. Un cousin conte comment sa fille a renversé une pleine bouteille de shampoing dans l’escalier, tandis qu’une cousine explique que son fils se prénomme François en hommage à Mauriac, qu’une autre s’amuse que je juge son minuscule bout de fillette visiblement clôné, le temps est clément, roulant dans un ciel clair juste assez de nuages pour tamiser le soleil. Quelques promenades dans la forêt nous mènent du côté de la voie ferrée, désertée pour l’été, dont le ballast rouge tranche vivement sur le vert acide des fougères ; et de celui de l’ancien ermitage, déserté pour l’éternité, perdu dans un trou de terrain rattrapé par les bois.

Comme je rédige ces lignes, une petite chose noire glisse en grognant dans le labyrinthe des dictionnaires et des ordinateurs: Carmilla, juste arrivée, la nouvelle colocataire féline de ces lieux. Merci Sophie.

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