Il y a quelques années, mon coloc avait organisé une série de conférences sur « Des écrivain si catholiques », faisant notamment venir François Angelier pour parler de Georges Bernanos. J’avais alors remarqué dans notre bibliothèque un roman dudit Bernanos, Un crime. Un polar écrit par Bernanos, tiens donc?
Je n’avais pas eu l’occasion de le lire, et puis l’autre matin je suis retombé dessus, chez mon bouquiniste préféré et en vieille édition du Livre de Poche, à l’époque où ils s’ornaient de peintures originales. Je viens de lire ce court roman — noir, très noir. Bernanos échoua à mener un véritable roman policier, mais donna de ce fait un véritable roman noir. Une sorte de Giono cendreux, nocturne, secoué d’un mauvais vent, empli de petites gens. Fascinant.
La légendaire gaieté de Bernanos…
oué, c’est fou comme ça rend triste et sombre, d’être catho (cf Mauriac aussi).
En parlant de Mauriac, l’autre soir sur Arte, y’avait un docu sur Proust et c’était assez drôle de voir Mauriac essayer de parler de l’homosexualité de Proust sans prononcer le mot. Il a réussi à parler de « plaies profondes » et à balancer « je ne dirais pas de quoi il s’agit, mais vous le savez très bien ». Pathétique, mais drôle.
Sinon, le docu était naze, genre pour expliquer Proust aux amerloques, mais on voyait Céleste Albaret parler…