#1772

Patrick avait raison. D’ailleurs, Patrick a toujours raison. J’adore donc The Victoria Vanishes, le « Bryant & May » par Christopher Fowler que je suis en train de lire. D’autant plus que le premier meurtre de ce polar se déroule dans un coin que je connais particulièrement bien — au point que lorsque l’un des protagonistes cite le nom des pubs du quartier, je les reconnais: Mabel’s Tavern et le Skinner’s Arms, my God, j’ai bu des Strongbow et mangé des fish and ships (ou des steak and kidney pie) dans ces pubs un nombre considérable de fois. Car c’est le quartier de l’hôtel où j’ai longtemps été lors de mes séjours londoniens, chez Mme Valotti sur Argyle Street. Un quartier dominé par la tour néo-gothique de St Pancras. Et lorsque l’auteur décrit les environs d’un autre pub où va se dérouler un autre crime, à Barnsbury, je reconnais également ce dont il parle, car je me promenais souvent dans Barnsbury pour aller chez mon bouquiniste favori, Fantasy Centre. Quand au centre d’études Swedenborg à Bloomsbury, je vois bien entendu tout à fait où il se situe. Enfin, l’obsession de Bryant pour l’histoire de Londres et ses trivias, je la partage assurément. Me voici en terrain plus que connu: en territoire chéri. Et puis, le style est excellent, les dialogues savoureux, les personnages bien campés. Enthousiasmant.

Moi qui cogite actuellement à ouvrir une nouvelle ligne d’investigation pour la Bibliothèque rouge, sous la forme de volumes du genre Les Nombreuses vies de Londres, de Paris, de Bruxelles, de New York, de San Francisco, etc. voilà qui me donne du grain à moudre, comme on dit.