Archives mensuelles : décembre 2009
#1772
Patrick avait raison. D’ailleurs, Patrick a toujours raison. J’adore donc The Victoria Vanishes, le « Bryant & May » par Christopher Fowler que je suis en train de lire. D’autant plus que le premier meurtre de ce polar se déroule dans un coin que je connais particulièrement bien — au point que lorsque l’un des protagonistes cite le nom des pubs du quartier, je les reconnais: Mabel’s Tavern et le Skinner’s Arms, my God, j’ai bu des Strongbow et mangé des fish and ships (ou des steak and kidney pie) dans ces pubs un nombre considérable de fois. Car c’est le quartier de l’hôtel où j’ai longtemps été lors de mes séjours londoniens, chez Mme Valotti sur Argyle Street. Un quartier dominé par la tour néo-gothique de St Pancras. Et lorsque l’auteur décrit les environs d’un autre pub où va se dérouler un autre crime, à Barnsbury, je reconnais également ce dont il parle, car je me promenais souvent dans Barnsbury pour aller chez mon bouquiniste favori, Fantasy Centre. Quand au centre d’études Swedenborg à Bloomsbury, je vois bien entendu tout à fait où il se situe. Enfin, l’obsession de Bryant pour l’histoire de Londres et ses trivias, je la partage assurément. Me voici en terrain plus que connu: en territoire chéri. Et puis, le style est excellent, les dialogues savoureux, les personnages bien campés. Enthousiasmant.
Moi qui cogite actuellement à ouvrir une nouvelle ligne d’investigation pour la Bibliothèque rouge, sous la forme de volumes du genre Les Nombreuses vies de Londres, de Paris, de Bruxelles, de New York, de San Francisco, etc. voilà qui me donne du grain à moudre, comme on dit.
#1771
#1770
Vous avez beaucoup de livres, beaucoup de livres, s’étonna le plombier ce matin, avant de commencer à casser la salle de bain. Oui, beaucoup de livres. Que ça, même, dirai-je. Une vie de livres. Et, enfermé dans le bureau en compagnie des félins (Nina, Jabule et Carmilla un peu apeurées par tant de vacarme et de remue-ménage), je débute la lecture de The Victoria Vanishes de Christopher Fowler, un volume de cette série « Bryant & May » dont Patrick Marcel me conseille la lecture depuis longtemps. Les enquêtes de la Peculiar Crimes Unit de Londres, entre polar et fantastique.
#1769
Étant plongé dans les corrections de Steampunk! d’Etienne Barillier, j’ai eu la curiosité de regarder des épisodes de The Jules Verne Adventures, dont il parle un moment. Brrr. Que c’est mauvais, cette série. La narration hachée en brève scènes, le tournage en plans trop rapprochés et sur pellicule vidéo, les dialogues pesants et la musique envahissante… Un sacré gâchis. En revanche, revoir les Brisco County Jr. est un véritable bonheur. Niveau bouquins, je lis en parallèle la version américaine de la Ligue des héros de Mauméjean et le premier tome d’une série anglaise pour ados, les Baker Street Boys d’Anthony Read. Lu d’un coup d’un seul tous les Planetary de Warren Ellis, sur dessins de John cassaday (je n’avais lu que le début), et c’est aussi captivant que réjouissant. Densément métatextuel, froid et tranchant, fort varié… Tout aussi bon, dans un style proche, que la Ligue des gentlemen extraordinaires d’Alan Moore (sur dessins de Kevin O’Neill) ou que la Brigade chimérique de Colin et Lehman (sur dessins de Gess — et dont j’attends la suite avec impatience). Fascinant et inattendu sous-genre que celui-ci, les ligues extraordinaires.

