[…] the pattern of a man’s art is created, not only by the specific problems he manages to resolve in it, but also by the obstacles, technical of psychological, which he is compelled to by-pass because he cannot remove them. — C. Day Lewis
Pour moi, les deux soirées de réveillons qui viennent de marquer le passage d’une année calendaire à une autre, ne se sont pas faits dans les agapes et réunions ordinaires, mais plutôt, à la clôture de journées relativement studieuses en compagnie de tel ou tel ami cher, dans la poursuite de mes activités d’écriture, avec en fond musical les anciens babs (par opposition aux néo-babs) de Magna Carta, Moody Blues ou Tudor Lodge, ou bien un jazz chaleureux de Coltrane ou d’Henry Mancini. Le tout éclairé de pauses en compagnie de l’autobiographie du poète et romancier policier Cecil Day Lewis, The Buried Day (1960). Mes deux dernières nuits furent marquées par la fièvre — non, pas celle de l’alcool qui, avec le sexe, semble constituer le sujet de vantardise le plus courant de l’humanité, alors que tout un chacun se cuite et fornique régulièrement. Ne pratiquant pour ma part aucune de ces deux activités si populaires, auxquelles on attache pourtant en permanence une sorte de valeur de rébellion, ce fut d’une fièvre véritable, poussée glaçante et étouffante en cadence irrégulière, que je souffris. Fièvre ayant la fatigue pour origine, sans aucun doute, mais aussi une pointe d’insécurité quant à mon projet actuel. Il s’agit du premier livre pour la jeunesse que je fais en solo, et d’un roman policier qui plus est, deux domaines qui me tiennent grandement à cœur. Jusqu’à présent, étant fortement en retard sur mon planning, je l’avais écrit sans un regard en arrière, ce qui faisait vaciller par moments ma foi en ce projet et en moi-même. Fort des cogitations de deux nuits insomniaques et me trouvant maintenant en phase de relecture complète et de retouches stylistiques, avant d’achever l’ouvrage, j’avoue être finalement rassuré — le verdict du directeur littéraire demeure à venir, bien sûr, mais l’atmosphère et le style que je voulais sont bien là, agréablement formés.
J’y retourne. Oh, et puis bonne année (j’espère).
au vu de tes lectures, je suis tout à fait confiant quant à ta capacité à produire un roman policier passionnant ! bonne année vieux ! (hinhinhin)
Bonne année aussi !
Le réveillon ? C’est quoi ? Le truc où il faut chercher les confettis sous le fauteuil après ?
Bon courage…
Heureuse et douce année 2009 à vous…