Mon séjour à New York fut bref (pas tout à fait cinq jours), mais mes promenades y furent si amples, si dépaysantes, si relaxées, et mon humeur si contemplative, que j’ai l’impression que ce fut plus long. Le vide (agréable désoeuvrement) est plus long que le plein. Et j’en suis revenu avec de belles images, plein d’instants et de vues qui me reviennent aux moments les plus inattendus. Remarquez, j’ai aussi de ces « bouffées » de Londres ou de Venise, par exemple, certaines fois. Londres où je ne vais retourner de sitôt, finalement. Dommage. Mais enfin, Brooklyn-Manhattan étant mon souvenir le plus récent, il me marque encore assez fortement de son empreinte — paysage mental. Je repensais tout à l’heure à un passage à Chinatown, un soir, pour aller dîner dans une cantine de dim sun. Qui sont comme les gyoza japonais, mais avec plein de contenus différents, m’a-t-il semblé. Délicieux et incroyablement peu cher. Enfin, l’objectif de cette petite escapade était de tenter de me redonner repos et détente. Objectif atteint. Merci, Anthony. Reste maintenant à éviter toute l’année les accès de fatigue qui, l’an passé, me creusaient les os (bone weary, dit-on en anglais) à presque chaque fin de journée.