Intéressant calcul effectué par Simon Sanahujas sur son blogue, quant aux véritables résultats des dernières européennes:
Pour commencer, il me semble nécessaire de revenir sur les résultats et de présenter à des fins d’analyse les chiffres réels, ceux que vous ne verrez nulle part à la télé ou n’entendrez pas à la radio, bref, ceux qui prennent en compte l’abstention. Hop, après quelques minutes passées sur une calculatrice, voilà ce que ça nous donne :
Vote blanc => 59,35%
UMP => 11,33%
PS => 6,7%
Europe écolo => 6,62%
Modem => 3,43%
FN => 2,58%
Front de gauche => 2,46%
NPA => 1,98%
Je m’arrête là pour épargner les petits partis suivants et leurs poussières de voix.
Je ne trouve pas les chiffres de Simon si intéressants que ça : à partir du moment où il y a presque 60% d'abstentions, tous les résultats des différents partis deviennent ridicules, beaucoup de commentateurs l'ont souligné.
En revanche, d'autres chiffres, eux vraiment presque jamais cités par les médias, sont beaucoup plus instructifs.
D'abord, le nombre des réels votes « blancs ou nuls » (Simon se trompe en appelant « Vote blanc » les abstentions), ces gens qui ont fait l'effort de se déplacer pour glisser un bulletin blanc, ou raturé, ou une enveloppe vide. Il y en a 773 500, soit 4,30% des votants, ce qui est considérable.
Ensuite, la seule liste soutenue par N. Sarkozy, et pour laquelle il a fait campagne, n'obtient que 27,88 des « exprimés » (si on prend en compte tous les votants, « blancs » compris, ça ne fait même plus que 26,67%, ce qui signifie que presque les trois quarts des votants ont refusé de suivre notre Président !). Or ce dernier avait eu au premier tour des présidentielles de 2007 plus de 31,11% des exprimés (30,73% des votants) dans un scrutin où la participation avait été très forte (près de 84%).
Tous les commentaires sur la « victoire », même relative, de l'UMP relèvent donc du trompe-l'œil !
G.
1) on ne peut prendre en compte les abstentions dans le résultat des élections parce qu'on ne connait pas la motivation des abstentionnistes pour s'abstenir, justement. Les assimiler a des votes blancs ou nul est donc fallacieux, pour le moins.
2) le premier tour des élections présidentielles et cette élection ne sont pas vraiment comparables en raison de la différence des enjeux (présidentiel dans l'un, députation européenne dasn l'autre), du mode de scrutin (majoritaire et proportionnel, uninominal et de liste) et du taux d'abstention, mais qu'on le veuille ou non, 27% est belle et bien une victoire pour l'UMP.
Je suis un peu d'accord avec le dernier commentaire sur le fait d'assimiler un vote blanc et l'abstention
Les votes blanc ne sont pas 59,35% !
Néanmoins l'analyse sur le réel pourcentage obtenu par les partis reste juste. L'UMP n'a en fait que 11,33%
Et même si c'est une banalité dite et redite je trouverai effectivement juste de mettre le vrai pourcentage comme le fait Simon Sanahujas mais il faudrait dans ce cas bien différencier l'abstention et les votes blancs.
très intéressant chiffre celui que nous donne, Giangi, sur les réels votes blancs, ceux qui sont exprimés mais non comptabilisés.
effectivement, bien sûr, compter comme « blanc » les abstentions ne fonctionne pas, je suis bien d'accord avec vous sur ce point.
on peut dire que l'UMP a fait 11,33% des inscrits, oui. Mais seuls les votants comptent et si on prend en compte les suffrages blancs ou nuls (je crois qu'en effet c'est bien de les prendre en compte) l'UMP fait 26,67%.