Assisté hier à une journée d’information sur le programme Gallica de la BNF, les programmes européens de numérisation d’ouvrages, les problèmes posés par le plan Google, et les e-distributeurs existant en France. Tout cela était extrêmement intéressant pour l’éditeur que je suis, et le responsable de la BNF comme le jeune homme du CNL étaient remarquablement bon pédagogues — le seul bémol ayant été les propos, que j’ai jugé aussi arrogants que déplacés, de la représentante du SNE. Une sarko-girl en tailleur beige qui nous a débité les mensonges habituels de la ministre de la culture sur Hadopi, et a même trouvé nécessaire de critiquer le conseil constitutionnel. Des propos vraiment inacceptables dans le cadre d’une telle conférence — et pas de place pour le débat, madame est repartie vite-vite prendre un train alors que la journée débutait juste. Après une attitude aussi insultante, gageons que les Moutons électriques ne sont pas près de s’inscrire au SNE — au moins son intervention aura-t-elle servi à nous fixer sur ce point.
Ça me rappelle que pour le président du SNE, Serge Eyrolles, le métier d'éditeur consiste à sortir très rapidement les livres et qu'il y a pour un éditeur (ou soyons justes, peut-être juste pour sa maison d'édition) une règle d'or : ne jamais publier les livres qu'on aime. Ah bon.
(source ActuaLitté )
ceci explique sans doute pourquoi la litt gen française patine dans le vide, à coup de rentrées pléthoriques, de ventes en baisse et de livres ennuyeux que de toute façon personne ne lit…