Pitoyable: le deuxième épisode de « Spirou & Fantasio » par Morvan et Munuera vient de s’achever dans les pages de l’hebdo Spirou. Et ce n’est guère meilleur que le premier — cette fois, en prime, on a droit a des fusillades et du sang qui gicle. Entre cette violence imbécile, un dessin toujours aussi mollasson (hésitant entre plusieurs écoles graphiques), une histoire qui n’est encore une fois qu’une simple course-poursuite et l’absurdité de cadrages pseudo-cinématographiques (laissons donc au cinoche ses outils spécifiques: la bédé a bien d’autres outils narratifs et graphiques que cette pauvre imitation genre Delcourt/Soleil)… le résultat est minable, purement et simplement médiocre, de la mauvaise production par des gens qui ne comprennent visiblement pas les codes et le rythme nécessaires à une bédé humoristique d’aventure.
Un comble dans une revue comme Spirou!
Gageons qu’on aurait obtenu un résultat infiniment supérieur si Dupuis avait, par exemple, confié la reprise de sa série-phare à certains dessinateurs italiens et/ou de l’école « canards Disney »: Marco Rota, par exemple, ferait graphiquement merveille sur Spirou. Mais on ne m’ôtera pas de l’idée que Dupuis pouvait trouver meilleure équipe en franco-belgie que ces auteurs (dé)formés par une optique à la Delcourt…
Que Morvan soit maudis.
Pour des siècles et des siècles.
Sa descendance.
Sa famille.
Ses amis.
Tous.
Maudis.
Raaaahhh…
Le terme technique exact est: « maudit ».
Mais je suis d’accord 🙂
Certes ^^
Pas lu le deuxième, mais pas aimé le premier, ceci dit, j’aime bien le travail de Morvan par ailleurs.
PAr contre trois autres équipes créatrices bossent sur Spirou en ce moment. Il y a YAnn, et une autre équipe composée de Vehlmann et Yoann, dont j’attends beaucoup.
Ouais, j’ai pas lu le deuxième, mais le premier avait une intrigue au déroulement assez incohérent (à commencer par le personnage de la méchante/ gentille/ méchante/ allez savoir, pour laquelle on ne sait pas si c’est une volonté ratée des auteurs de travailler dans l’ambiguïté ou une simple incapacité à gérer la narration), n’arrivait pas à exploiter une idée visuellement sympathique, et, même après une révision assez sévère du dessin entre prépublication et album, avait du mal à exposer clairement son histoire.
Ca donne pas envie de lire le n°2.
Pas encore lu le Spirou mais un peu étonné par ta critique des cadrages « quasi cinématographiques » et la référence à Delcourt/Soleil. un peu étonné parce que j’avais trouvé il y a peu une critique un peu semblable dans une interview d’Emile Bravo parue dans le dernier « Patate Douce ». Alors, je me pose une question : coincidence ou effet de mode ?
Dites, un peu de calme là-dedans. Vous semblez oublier que la série Spirou et Fantasio n’a absolument aucune règle clairement établie dans sa création. Et contrairement à ce que certains semblent penser, M & M respectent énormément le travail des auteurs précédents, ne serait-ce qu’à voir la quantité de références aux anciens albums (j’ai lu l’album. Une fois encore, contrairement à certains, je sais de quoi je parle avant de m’exprimer). Quand on se mèle de donner son avis sur une banque de données librement consultable par tout le monde (le Net), on essaie de faire preuve de plus de pragmatisme s’il vous plaît. Voilà pour le coup de gueule, au revoir.