On dirait que je ne peux plus zapper à la télé sans tomber sur Sherlock Holmes! Ces derniers temps, suite à une soirée thématique (assez médiocre), « The Woman in Green » et « La vie privée » passaient en boucle sur Arte, et voici que Paris Première rediffusait hier soir « Meurtre par décret ». Même s’ils ont fait un salon absolument géant au 221B Baker Street, contraire aux témoignages historiques sur les intérieurs de l’époque, j’aime beaucoup l’ambiance et les décors, le brouillard et les éclats de lumière dans la nuit, de ce dernier. Ah, les descriptions du mauvais temps londonien dans l’oeuvre de Doyle… « Lorsque le crépuscule se transforma en ténèbres, les lampadaires qui scintillaient dans l’obscurité de Baker Street révélèrent les premières rafales de neige à moitié fondue qui s’abattaient sur les chaussées vides et luisantes. »
Et pour poursuivre avec les biographies détaillées de personnages imaginaires, je relis ces jours-ci « The Life and Times of Scrooge McDuck » – dont la VF se nommait « La jeunesse de Picsou ». Le chef-d’oeuvre de Don Rosa: la saga complète de la vie tumultueuse de Scrooge McDuck à la recherche de la fortune, depuis son Ecosse ancestrale (où sa famille fut chassée autrefois de son château par la malédiction du Chien des Whiskervilles – encore le fantôme d’Holmes!) jusqu’à la ruée sur l’or du Klondyke, en passant par le Mississipi, l’Afrique du Sud ou l’Australie…
Je me demande tout de même pourquoi l’oncle Angus était rebaptisé John dans la VF?
Dans le même ordre d’idées, hier lundi sur Canal, les SIMPSON vivaient leur XVe « Simpson Horror Show », et un des sketches montrait Eliza Simpson, coiffée de son deerstalker et accompagnée du sot Dr Bartley, sur la piste du Tueur aux Rouflaquettes qui terrorise la gent féminine londonienne. À la fin, le tueur démasqué s’enfuit en ballon, qui est percuté et crevé par la soucoupe volante très Steampunk des inévitables Kang et Kodos. Avec de très jolis décors. Depuis deux saisons, les Simpson bénéficient de dessins plus fouillés, assez sympas.
Pourquoi l’oncle Angus était-il rebaptisé John dans la VF ? Beats me, I wish I knew… J’ai travaillé sur certains chapitres de « The Life of Scrooge » et j’ai fait de mon mieux pour que ça soit aussi bien que possible, mais dans certains cas, je passais après d’autres traducteurs (je n’ai jamais su qui) qui faisaient un peu n’importe quoi (et je ne sais pas dans quelle mesure certains rédacteurs Disney ne repassaient pas encore sur les textes après – en tout cas, les miens passaient généralement tels quels). Pour te donner un exemple : le prénom du père de Donald est Quackmore en anglais. Ça sonne un peu ancien, un peu 19e. Je récupère un chapitre avec Quackmore, que je n’avais jamais vu. Je pense : c’est sa première apparition, je vais lui trouver un nom. Et je choisis Richard-Philippe-Louis (ce qui me semblait bien pour le grand-père de Riri, Fifi et Loulou). Et quelques mois plus tard, je m’aperçois que le personnage était dans le chapitre avant celui que j’avais traduit, qu’on l’y avait appelé Rodolphe (allez savoir pourquoi). Et le mois suivant, je constate que mon prénom (RPL) est passéé tel quel, sans rectification. On a corrigéé ça dans la publication suivante, mais bon…