Un mois sans bloguer, mais je ne suis pas parvenu à me désintoxiquer de cette activité. Je me demande pourtant assez souvent « à quoi bon? », m’interroge sur cette manière de mener un monologue public. Pour reprendre encore les termes du critique littéraire Jean Borie, ne fais-je pas avec ce blog « montre (de) la banalité au coeur de (ma) vocation à la singularité », en me livrant tant et tant à l’une de « ces activités qui n’en sont pas et dans lesquelles l’individu moderne place ce qu’il croit être le coeur précieux de son être singulier »? Je ne sais. Beaucoup de doutes – et je ne fais pas ainsi allusion au résultat du référendum, n’en déplaise à l’élite journalistico-politique qui ne cesse plus d’insulter les citoyens, de bafouer la démocratie, de chanter les mêmes rengaines comme pour nous hypnotiser – mais ne sont-ce pas plutôt eux, qui ont été hypnotisés à grand coup de fatalisme pro-libéral (« on ne peut rien y changer, c’est ainsi ») et de fin de l’histoire à la Fukuyama (ce cher Francis)? Qu’il fait du bien de lire le coup de gueule de Michel Onfray, tiens. Un doute, si: comment rebondir, comme prolonger concrètement cette expression?
Well, anyway, que fis-je durant ce mois? Beaucoup travaillé, puisque somme-toute je ne fais que ça. Donc, bouclé les bouquins sur Dick et sur Moore des Moutons électriques (ils sont chez l’imprimeur et devraient arriver la semaine prochaine). Avancé, mais pas assez, l’essai sur la SF avec Raphaël (nous sommes en retard). Pas loin d’avoir bouclé deux parutions d’octobre/novembre, l’antho Les Anges électriques et le gros bouquin sur Arsène Lupin. Là je suis en plein dans celui sur Sherlock Holmes, du coup. Passé quatre jours le week-end dernier en Provence chez des amis – deux jours de farniente et deux jours à rédiger des articles contextuels/historiques pour Lupin et Holmes. Et je file la semain prochaine pour 4 autres jours dans le nord hypothétique, chez Xavier Mauméjan, afin de coécrire sur Holmes…
je suis heureuse de te lire à nouveau sur ton blog.Même si c’est public , comme tu dis, je crois que c’est un bon dérivatif à la vie quotidienne. De plus, en ce qui me concerne (et n’y vois aucun voyeurisme), c’est comme un feuilleton dont on attend tous les jours la suite. Gros gros bisous et à bientot avec du boulot (relecture…)
Je crois que le plus intéressant dans l’acte de bloguer (que cela soit sur soi, ou autre), c’est de se faire plaisir. Je suis peut-être dans le faux, tu me diras, mais c’est ma vision des choses.