Brr, ces cauchemars que j’ai fait cette nuit! Non, pas envie de les raconter… Ils m’ont laissé un goût amer, j’ai du vague à l’âme ces derniers jours — mais il ne faut pas chercher bien loin, c’est peut-être un contre-coup de la légère fatigue que je ressens depuis que je suis rentré de Nice. Ou alors, l’effet du printemps, tout ce terrible beau temps qui pèse sur mon sentiment de solitude.
Mm. Ceci dit, je ne suis pas à plaindre, pourtant. Les jours s’écoulent doucement, dans un flot assez confortable de lectures (des livres, toujours des livres!), d’écriture (sans doute pas assez), de maquettes (c’est fou comme j’ai déjà hâte de me mettre à bosser celle de Fiction tome deux, alors que le premier sort tout juste), de petites tâches diverses pour la maison d’édition (j’en ai abattu un bon nombre de vaguement chiantes ce week-end). Des enveloppes, des enveloppes, des paquets, des factures, presque tous les jours à la Poste.
Et puis un tour des librairies lyonnaises jeudi dernier, le concert de jazz dont j’ai déjà parlé, un film au ciné (Team America — déjanté et de mauvais goût exactement comme j’aime), ce soir Sky Captain and the World of Tomorrow (c’est dingue le nombre de films d’animation qu’il y a de nos jours)… Manqué le concert de John Greaves samedi soir, dommage mais pas bien grave — ça m’aura évité une nouvelle expédition vers le lointain Vaulx-en-Velin, terre de tous les dangers. Une péripétie étrange mais finalement sans gravité: une nuit aux urgences, je ne sais plus si c’était jeudi ou vendredi. Un copain qui s’était pété le pied. Soudaine plongée dans un réel pas marrant. C’est ça aussi, creuser le réel. J’admire les infirmier(e)s: putain de boulot. La petite infirmière italienne était sacrément mignonne.
Voilà: le quotidien d’un p’tit éditeur.
« Réel pas marrant » ! Faut se (leit)motiver mon vieux ! Le grand malade et moi, nous nous explosés de rire à quelques reprises ! Faut dire que je tâchais de le faire juste pour qu’il ait encore plus mal, et que, quand nous avons passé un petit moment là-bas, toi et moi, les infirmiers se sont demandés pourquoi j’avais été déplacé de la morgue…
Pour la petite interne italienne, pas mimi mais désirable – peut-etre à cause de son air boudeur, sache que tout était planifié d’avance. Le grand malade (respect de l’anonymat oblige) ayant dû essuyé un échec, non pas avec cette dernière, mais avec la cubaine (pour moi elle est cubaine) qui l’examina en fin de compte (tu sais, la grosse, notre ami commun a soudainement décidé de monter tout ce subterfuge afin de la rendre jalouse via la piccola vitellona… CQFD.
Tiens.. soit des mots ont soudainement disparu, soit je ne sais plus écrire du tout (même un minimum).
Bref, rajoutez « sommes » et « rire », « ) » au lieu de « , », et ça sera mieux non ? Non ? Bon…