*bâille*
Si mon jeune camarade Olivier a déjà eu le courage de donner son propre point de vue (ce qu’il a joliment intitulé un « British Counterpoint ») sur la première journée de notre voyage en commun à Paris & Londres, pour ma part je n’en éprouve pas encore le besoin & n’en ai pas l’énergie présentement.
Je laisse infuser en moi ces intenses moments esthétiques, ces découvertes & redécouvertes. Placé sous le signe du paysage (pictural aussi bien que naturel), ce voyage fut kilométriquement épuisant & demande bien deux petites journées de farniente afin d’en résorber/cogiter toutes les résonnances.
Sous un ciel dont le gris vaut bien celui de Londres, je coule donc un week-end de lecture paisible. Qui, histoire de ne pas se sevrer trop vite de l’ambiance anglaise, débuta par l’improvisation d’un English breakfast (enfin, plus un brunch qu’un breakfast, vu l’heure qu’il était). Nouvelles de-ci de-là, romans de Michael Kurland à propos du Professeur Moriarty (le double de Sherlock Holmes), exploration paresseuse des bouquins rapportés (en petit nombre pour une fois). Et musique bien sûr — une semaine sans musique, c’est déjà presque trop.
Et comme un plaisir ne vient jamais seul, mon éditrice m’a envoyé la couverture de mon prochain bouquin, Le Dictionnaire féerique — et c’est superbe! Je suis aux anges.