#309

Une copine me faisait part hier soir de son narquois amusement devant mon goût pour le lyrisme. And so what? J’assume fort bien, ai toujours préféré & tend à aimer plus que jamais le lyrisme plutôt que la froideur clinique, le « beau style » plutôt que la cachexie intello-cryptique…

Et je le prouve: je me régale en ce moment d’un Michel Suffran, L’Arc et la flèche. Grand & bel album de promenade sur les rives de Bordeaux, par monsieur Suffran, grand écrivain des lieux, & l’illustrateur Jacques Guibillon (chez Opales). Et plus lyrique que Suffran… je ne connais pas! Michel Suffran en fait même beaucoup trop, par moments. Mais qu’importe: je me laisse emporter par la richesse de son style, ses métaphores exaltées, sa poésie souvent désuète. Car il saisit à merveille (à mon sens, du moins) l’âme & le souffle de sa ville adorée. De lui, j’avais déjà lu deux très beaux polars (dommage que les suites annoncées ne soient jamais parues) & je sens qu’il faudra que je me procure ses quelques autres ouvrages à propos de Bordeaux.

Autres lectures: un peu de SF pour une fois, The Hands That Take de mon copain néerlandais Paul Harland — sur manuscrit, je ne crois pas que ce roman soit paru. Du post-cyberpunk à la fois gay & oriental, ce que j’en ai lu pour l’instant me séduit.

Et puis une bizarrerie: Son of Holmes de John T. Lescroart. Un vieux pastiche de Sherlock Holmes & de Nero Wolfe (à la fois), que J.M. Lofficier m’a signalé & que le service « occase » d’Amazon m’a immédiatement procuré. Amusant.

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