Je viens de trouver, au hasard d’une recherche sur tout autre chose, la référence d’un recueil d’études visiblement intéressant: Should We Burn Babar? Essays on Children’s Literature and the Power of Stories, par Herbert R. Kohl.
Le commentaire d’Amazon:
Herbert Kohl, the author of « 36 Children » and, most recently « I Won’t Learn From You and Other Thoughts on Creative Maladjustment », turns his attention to children’s literature and the power of stories in education. The title essay, a consideration of Babar the elephant, raises the question of what to do with a charming and compelling though politically and morally offensive text.
Je n’ai pas lu cet essai , mais ce qui a particulièrement capté mon attention, c’est un commentaire de lecteur, avec lequel je ne peux qu’être d’accord:
The author is caught in the polically correct mindless fad.
The fact that Babar is a King probably confused Mr. Kohl into thinking that he is a « colonialist » and exploiter of the masses. On the contrary, if one reads « Babar the King » it is evident that Babar’s tribe is cooperative and works much on the lines of an Israeli kibbutz. All the members appear to contribute to the work and the benefit from the proceeds. As Marx says, « From each his capabilities, to each his needs. » If anything, I would say that Babar is a socialist. All Babar has to do is instate consensus decision making to make his new community a truely socialistic state, but then the books would never get published. My only criticism of Babar is that the books are not environmentally sensitive, but then, they were written in the early 60’s.
Mis à part le fait que les Babar datent des années 30 (les Babar des années 60 sont ceux du petit-fils, Laurent de Brunhoff, émigré aux USA), il me semble tout à fait exact de parler de socialisme à propos de l’idéologie régnant à Célesteville au temps du Roi Babar. L’auteur lui-même, Jean de Brunhoff, quoique de famille aristo, baignait dans le climat des milieux artistes de son époque et souscrivait aux idées progressistes (bien qu’élitistes) de ceux-ci en matière d’organisation sociale… Sur le sujet, il faut lire un très beau livre: L’art de Babar, paru il y a des années de cela aux éditions Nathan. Outre la reproduction de multiples aquarelles & croquis – démontrant par l’exemple combien les Babar sont aussi une oeuvre d’art -, cet ouvrage retraçait la vie des deux De Brunhoff. Les Babar tendant à être presque plus célèbres aux USA qu’en France, de nos jours, il s’agissait de la traduction d’un ouvrage anglo-saxon, par un certain Nicholas Fox-Weber.
Tiens, faudrait bien que j’écrive un papier sur Babar, moi, ça serait fun. Après tout, c’est en plein dans la fantasy, ce pourrait donc être un sujet à caser chez Faeries…