Tea time? Si vous passez sur cette page depuis un moment, vous aurez peut-être (!) remarqué que Londres est une vieille passion mienne… Alors dans mes propres bouquins, bien obligé, j’y revenais encore et encore : l’East End de Jack l’Éventreur, le West End de Sherlock Holmes et celui d’Hercule Poirot, le beau livre Géographie de Sherlock Holmes, un Yellow Submarine sur Londres, dans le temps…
Et puis en discutant avec le professeur Mauméjean de l’avenir de la collection Bibliothèque rouge, je ne sais plus exactement comment l’idée s’est décantée, mais une approche purement des villes, des espaces urbains eux-mêmes, s’est peu à peu dégagée. J’avais déjà établi le plan d’un livre sur Londres, il y a quelques années, avais demandé une subvention pour l’écrire… et l’avais obtenue ! Mais, las, l’éditeur avait aussitôt disparu, et la subvention était bien trop maigre pour me permettre de passer à Londres un temps raisonnable. Alors de tout cela, et puis encore d’une discussion avec le comptable des Moutons électriques (!), Frank, qui me parla de ce terme de « physionomie » pour un type de livres qui avait complètement disparu, et encore quelques lectures pour me faire une meilleure idée de la faisabilité d’un projet aussi particulier (notamment une histoire de l’impressionnisme), finalement deux livres prirent forme. Un volume sur Paris et un autre sur Londres, forcément. Je me déchargeais vite du job lutécien sur le commissaire Mare, pour ne garder que ce Londres, une physionomie, tant voulu, tant rêvé (allez, j’ai quand même écrit trois chapitres du Paris). Aujourd’hui le voici, le transporteur en a apporté une palette ce matin : 3 cm d’épaisseur, 384 pages, une préface (co-écrite avec Alexandre Mare), 30 chapitres (dont 13 par moi)…
Une étape, assurément : enfin le livre sur Londres que je rêvais de faire ; concrétisation de tant d’années de dérive (au sens psychogéographique du terme) dans ces rues. Et sans doute mon dernier essai, car je veux revenir à la fiction (enfin, il y aura encore le 3e Dico féerique, mais est-ce de l’essai ou de la fiction ? Un peu des deux bien entendu).