Oh, les jours se suivent sans se ressembler — je dois même être un peu schizo, à force. Genre, une journée à boucler des maquettes, une autre à brasser contrats, tableaux et paperasseries diverses, puis une à écrire de la fantasy (un roman jeunesse pour Plon et un livre-jeu avec Colin pour Hachette), puis une autre à travailler avec un auteur sur son bouquin à propos du polar provençal, une journée à lire/annoter la moitié d’icelui, une journée à m’enfouir dans les replis de la compta avec le gérant et le nouveau comptable des Moutons… (éprouvante, cette dernière) Et puis niveau lectures, fini tout le cycle des « Futurs mystères de Paris » de l’ami Wagner, un long morceau de jubilation, et là j’oscille entre un pavé d’architecture de chez Phaedon acheté il y a un bail et un thriller d’Ayerdhal acheté ma foi aussi y’a un bail. Pour ce dernier, étant tombé dans un entretien d’Ayerdhal (un long inédit à sortir dans Voix du futur) sur le moment où il dit que Transparences était plus ou moins né d’une scène de Wagner, une unique image qui avait donné naissance à tout le roman, je me suis dit qu’il était grand temps que je lise ledit roman. D’autant que l’auteur vient d’en rendre la suite. Pas déçu du voyage: je n’en suis pas encore loin, mais cette prose… Un style, un ton, tout en mouvements fluides, ça file, c’est superbe, avec un début de pure poésie en prose, épaté je suis.