Un peu d’arrière-cuisine, pour une fois. Les subventions font partie du fonctionnement naturel d’une petite maison d’édition, figurez-vous — c’est ainsi. Ce type de financement fait partie intégrante de l’économie du livre. Mais, depuis pas mal d’années, ce qu’aura donné la région Rhône-Alpes aux Moutons électriques s’est carrément effondré — au point que nous allons migrer en Nouvelle Aquitaine officiellement, histoire de voir si l’herbe y est plus verte. Enfin bref, tout ça pour dire que depuis quelques années, les sous publics sont un peu venus à nous manquer, que nous avons compensés par un prêt à taux zéro du CNL (ce qui n’est certes pas aussi intéressant) et par diverses réorganisations. Et puis, l’idée nous est venue de nous auto-subventionner, en quelque sorte, de deux manières : par des crowdfundings, moyen de financer des projets ambitieux que nous ne ferions tout bonnement pas du tout (ou de manière nettement plus modeste) s’il n’y avait pas ces « financement participatifs » ; et puis un système limité d’abonnements-souscriptions à notre programme de romans, sur 6 mois, tant il est vrai qu’après tout, les souscriptions sont historiquement inscrites dans le fonctionnement de l’édition, alors pourquoi ne pas y revenir en ces temps d’érosion ? Ainsi est la vie d’éditeur que les ventes en librairie, pour constituer le principal de nos revenus, ne suffisent pas réellement. D’autres sources de revenus doivent toujours abonder à notre tréso, en amont, c’est normal et on n’en parle pas assez. Alors voilà : on avait testé ça, ça a semblé plaire alors on recommence !