#1737

La bonne nouvelle, c’est que le propriétaire de mon logement accepte le principe des travaux que j’ai demandés le mois dernier. Réfection complète de la salle de bain, changement de la fenêtre du séjour, nouveau sol pour le bureau… Plus de 20 ans que je suis dans ces murs, il était temps de rénover.

La mauvaise nouvelle, c’est qu’il faudra donc que je déménage gaillardement tout ledit bureau, ce qui ne va pas être une mince affaire: deux bibliothèques (dont un mur complet), deux bureaux, un lit, etc etc. Ouch.

#1736

Fini hier soir de lire La Reine des lumières, le dernier Mauméjean — une uchronie pour ados, particulièrement entraînante, j’y ai retrouvé à la fois l’énergie de son Ère des dragons et la dose d’échanges dialogués que demande le genre. Repris ensuite les Jardins publics de Pierre Sansot, d’une belle poésie urbaine — régulièrement interrompu par les rires d’Axel, qui pour sa part reprenait sa lecture du journal de Léon Bloy. Me suis endormi très tard, en écoutant la tempête rouler au dehors des vagues mugissante, et les embruns frapper la vitre. Doux confort de se savoir à l’abri et de n’avoir pas même à sortir le lendemain. Ce matin, les esprits tempestaires couvrent toujours la ville de leur manteau houleux, des perles de grisaille éclatent aux fenêtres.

#1735

Maquette quasi finie, week-end ultra studieux. 304 pages, c’est nickel. Ajouté un petit mot sur le nytton de Genève: la dernière fois que j’étais dans cette bonne ville helvète, en consultant la carte par curiosité, à l’arrêt du tram, j’avais remarqué un lieu-dit « La pierre à Nytton »… en plein au milieu du lac! Un lieu-dit dans le lac, hum, bizarre autant qu’étrange. D’autant que ce « nytton » me rappelait étrangement le « nutton » belge, une sorte de lutin. Interrogés, mes amis locaux avouèrent leur ignorance, mais une recherche net en rentrant me révéla que ledit nytton était bien une créature féerique, en l’occurrence un être aquatique auquel on faisait autrefois des sacrifices, sur deux rochers dans le lac…

#1734

Pendant que les copains s’amusent à Nantes, que fais-je? Eh bien, une activité tout à fait adéquate au week-end d’Halloween, somme toute, ce moment de l’année où les mondes sont censés devenir un peu perméables… Je maquette le Dico féerique tome 1: j’aborde la lettre M. Déjà 150 pages.

#1733

Ado j’habitais à Cergy-Pontoise, la ville nouvelle, et au dernier étage du centre commercial des 3 Fontaines, juste devant la librairie-presse, se tenait une étrange boîte en fer, de couleur rouge vif. Il s’agissait d’une cabine, du même genre que les photomatons, mais on ne s’y faisait pas prendre en portrait: on y regardait des films. Et pas n’importe quels films: des dessins animés de Paul Terry, des « Terrytoons ». Tristement tombés dans l’oubli aujourd’hui, ses dessins animés de 5 mn faisaient mon délice, et plus particulièrement ceux de Sydney l’éléphant. Tout m’y ravissait: la musique tonitruante, l’humour absurde, la profonde imbécilité des personnages… S’asseoir dans la boîte rouge était une expérience de complet dépaysement, un moment concentré de joyeuse sottise. Une recherche sur Youtube m’a révélé que quelques épisodes s’y trouvaient, hélas souvent mal synchronisés, et pas mal d’autres Terrytoons aussi.