Week-end helvète. Avec pour excuse le vernissage samedi soir de la grande et très très belle exposition Mervyn Peake à la Maison d’Ailleurs, le musée de la SF etc d’Yverdon. C’est d’ailleurs très nettement dans le domaine du etc, comme expo. Mais je serai bien le dernier à m’en plaindre. Première fois que l’on peut voir les dessins originaux de Peake hors de l’archipel britannique. Et puis, le cadre du la Maison d’Ailleurs est vraiment superbe. Quant aux petits discours de Sebastian Peake et de Michael Moorcock, ils furent assez émouvants. Le plus étonnant fut cependant le concert: un choeur, qui depuis la mezzanine (l’espace bibliothèque) interpréta une chanson de Jules Verne (!) et cinq poèmes de Mervyn Peake mis en musique. Excentrique et élégant.
Archives de l’auteur : A.-F. Ruaud
#1716
Bribes parisiennes…
Derrière moi au restau: « Et bien c’est ça, mon frère et moi, on a fait un stage avec lui, Lars Von Trier. Deux jours. Il raconte de sacrées blagues, il faut suivre. J’ai même éclaté de rire, c’est te dire. »
#1715
Bribes parisiennes…
Réseautage, m’a dit mon oncle. J’appelle ça des vacances: aller de copain en copain, un RDV toutes les 2 ou 3 heures. Plus des espaces de flânerie dans les rues, un passage rituel à Orsay, un concert (Forgas Band Phenomena, sur-vitaminé), des restaus. Pas du repos: du changement. Prise de notes sur un banc en bordure du calme de la place Roger Priou-Valjean, dans le 4e. Un square ombragé. Trois pas de côté par rapport au tapage de la station St Paul, une bulle de silence. Le jour décline insensiblement, comme du gris qui monte dans l’air. Une cloche tinte, une vieille grince, à ma gauche grille une barre luisante comme celle d’un chauffage anglais, au-delà des arbres, soleil couchant.
#1714
Bribes parisiennes…
Deux collégiennes. La première: « Mais il avait rien foutu, comme d’habitude. » La seconde: « Mais non, il m’a dit qu’il avait révisé, j’te jure, cette fois, il a vachement bossé et tout. Mais quand même, 1 et demi…. » (ton navré).
#1713
Bribes parisiennes…
Dans le musée de l’Orangerie, fin de journée: six fois hurle dans les haut-parleurs et résonne dans tout l’espace muséographique un message comme quoi la boutique va fermer dans une demi-heure. Dans plusieurs langues. Longuement. Six fois. De peur que l’on n’ait pas bien compris que la visée première de ces lieux, apparemment, ne doit pas être l’art mais le commerce. Pourtant, les nymphéas sur les murs me semblent nettement plus intéressantes que celles sur les foulards, les verres à bière et autres cendriers. Si, si. Et pour le reste, les Derain tardifs, après le mouvement fauve, s’avèrent tristement sans grâce, mais dans son ensemble cette collection constitue aussi une très jolie surprise.