Est-ce cette météo qui me va si bien (temps doux et frais, petites pluies, soleil atténué par de blancs nuages), est-ce la satisfaction — et la fatigue — du travail d’écriture sur la magie & ses écoles? Toujours est-il que je dors plutôt bien, ces dernières nuits. Et que je me souviens de mes rêves. Des songes urbains, comme toujours, où je croise Ellen Kushner à Manhattan dans un salon de thé spécialisé dans le chocolat chaud (en rêve ça ne me fait pas mal à l’estomac), où je suis à Londres avec mon oncle en attendant de bientôt aller y habiter (!), flânant dans les rues et traînant à la terrasse d’un bar avant la fin du jour… Londres me manque, c’est un fait, et j’ai vu l’autre jour dans une librairie parisienne une sorte de guide littéraire de Paris qui ressemblait fort à celui que j’ambitionne de réaliser sur Londres depuis trrrrès longtemps… Je pensais avoir un éditeur pour, et puis ça ne s’est pas fait. J’avais obtenu une petite bourse d’écriture pour, et puis je n’ai pas pu l’utiliser. C’est un peu frustrant, mais j’y arriverai, un jour, j’y arriverai.
Archives de l’auteur : A.-F. Ruaud
#1642
Eh oui, je ne peux écrire partout en même temps: occupé à mon prochain « Bibliothèque rouge », je néglige un brin ce blogue, toutes mes excuses. Oh, tiens: dans le nouveau Chronic’art, trois pages sur Zombies ! de Bétan & Colson, eh bien fichtre, voilà qui fait plaisir. Très beaucoup.
#1641
Il y a quarante ans, bientôt, on marchait sur la Lune… Si peu de pas, depuis…
#1640
Pour le moment le ciel est un immense bol inversé de couleur plomb, avec une bordure blanche — je ne saurai dire de quel type de nuage il s’agit, n’ayant finalement pas encore lu le guide des nuages que j’ai piqué à Jean l’autre jour. Au coeur de cette masse, un vaste sourire bleu s’ouvre, béat et craquelé, qui éclaire la ville. Il fait bon, frais, et si seulement le rhume des foins ne me démangeait tant ce début de journée serait sans doute idéal.
Depuis mon premier voyage à New York, j’ai pris l’habitude de lire régulièrement le blogue de monsieur RJ Keefe, homme courtois, cultivé et doucement excentrique, un grand patricien new-yorkais que mon oncle m’avait fait rencontrer. Je découvre aussi son site, à l’organisation mystérieuse mais aux entrées d’une fascinante intelligence. Je viens d’y tomber sur cette phrase superbe de modestie et d’humour: « Avoiding achievement has left me with plenty of time for thinking ».
Quittant mon oncle l’autre matin, justement, je lui disais que je n’allais pas remonter à Paris d’ici septembre. Erreur: voici que j’apprends qu’il y a le 27 juin un triple concert benefit pour le bassiste Hugh Hopper, qui hélas est très malade. Il s’agit d’un vieil artiste formidable, ex bassiste en particulier de Soft Machine, qui ces derniers temps vivait à Paris. Je ne veux pas rater ces trois concerts de reprises de morceaux d’Hopper par trois groupes français avec lesquels il a bossé. Deux fois ai-je vu Hopper: une fois sur scène, et une fois dans la salle — au Triton, le club de jazz-rock des Lilas, où est organisée cette soirée. J’ai même eu un jour une lettre du monsieur, me remerciant pour la chronique que j’avais fait de son très bel album Loops. C’était sur le site musical lancé par mon ex coloc, site hélas abandonné et détruit, je le regrette fort, c’était une expérience très intéressante — et je n’ai plus la lettre de Hugh Hopper, qui était restée sur leur serveur, flûte.
Lu le Chronic’art de mai. C’est moi qui suis grognon ou l’expression « la science-fiction française vivote » est tout de même fort maladroite, limite insultante? Bon, on supposera qu’ils ont voulu bien faire. Et puis ils vont chroniquer Zombies ! dans leur prochain alors je ne vais pas cracher dans la soupe. Je ricane tout de même un brin de les voir redécouvrir Goblin, groupe italien de prog balourd. C’est rigolo, Chronic’art. Très sympathique et souvent très (trop?) vert, un peu naïf, mais le coeur du bon côté: des gens qui essayent de faire connaître Derek Jarman ou Jacques Spitz aux djeun’s d’aujourd’hui ne peuvent qu’avoir mon approbation.
#1639
Spéciale dédicace Axel ! 😉