#1558

Mille cinq cent cinquante cinquième entrée sur ce blogue. Ouch. C’est ce qui s’appelle avoir de la suite dans les idées, je suppose — pas comme certains mômes de ma connaissance qui sont en train de se lasser de leur propre blogue, hé hé. Tout est une question d’envie, pour tenir la distance: le jour où on n’a plus l’impulsion de bloguer, hop, on arrête. Tiens, c’est comme ce que je disais toujours de mon fanzine, Yellow Submarine: que j’arrêterai le jour où je n’aurai plus envie de le faire. OK, le fait est que d’autres éléments sont venus interférer, en la matière — conduisant YS à devenir vraiment de moins en moins fréquent en partie malgré moi. Je l’avais lancé en mars 1983, ce fanzine (voix chevrotante). Et je l’ai confié maintenant à quelqu’un d’autre, puisque je ne parvenais plus à le mener à bien: Nicolas Lozzi va conduire désormais la destinée de ce support, et ce qu’il prépare pour le prochain numéro me paraît ma foi carrément alléchant (autour de la culture du jeu). Ça sortira dans le courant de l’an prochain.

Je viens de répondre au petit questionnaire annuel du Cafard cosmique, et à leur « Quels sont vos meilleurs souvenirs de lecture de l’année écoulée, tous éditeurs confondus ? » j’ai en définitive été obligé d’admettre que… « Eh bien, je n’ai pas trop suivi l’actualité. Même celle des copains, j’avoue. Je crois bien que j’étais trop occupé à écrire mes propres livres et à me documenter pour ceux-ci. Et de fait, j’ai surtout lu des essais… » D’autant que j’ai aussi pas mal relu, dans le domaine de la SF, et que sinon je lis surtout du polar. Ainsi par exemple, je viens de finir coup sur coup le dernier Alexander McCall Smith de la série « Isabel Dhalousie » et un vieux pastiche de Fu Manchu et Sherlock Holmes réunis, Ten Years Beyond Baker Street de Cay Van Ash (très chouette). Et je suis dans The Otterbury Incident de C. Day Lewis, un succulent polar pour la jeunesse datant de 1949. J’ai bien commencé l’immense uchronie de Kim Stanley Robinson, The Years of Rice and Salt, mais n’en suis encore que dans la deuxième novella. Ah si, niveau actualité je me suis délecté du petit recueil de Timothée Rey, Caviardages, chez la Clef d’Argent. Du fantastique astucieux et joliment stylé. Seb Hayez qui en a illustré la belle couverture me l’a offert et ce fut une délicieuse découverte.

#1557

Ce matin, un ami m’écrit que « décidément, la nuit porte conseil. » Ah bon? Jean-Pierre Andrevon a maigri, il va y avoir une guerre civile à la campagne derrière chez lui, et un jeune homme va acquérir des super-pouvoirs en devenant végétarien? Non, parce que c’est de ça que j’ai rêvé, cette nuit… Ah, et puis les parois de ma cuisine tombaient, aussi.

#1556

Eh bien tiens, en parlant d’être compris ou pas, en tant qu’auteur… Il y a quelques années, j’avais proposé un petit recueil de nouvelles fantastiques à quelques éditeurs généralistes. Je n’avais reçu qu’une seule réponse (négative). De quelqu’un de chez Le Dilettante, qui me disait: « Vos nouvelles sont bizarres, on ne voit pas bien où vous voulez en venir ». Citation in extenso. 🙂

Alors je ne sais si les lecteurs de ce recueil me comprendront, mais je viens d’avoir le bonheur de voir ledit recueil accepté chez un petit éditeur spécialiste. Chic alors !

#1555

Eh bé, j’ai beau être passablement grognon en ce moment, là j’ai surtout envie de rire. Y’a pas: quand on est auteur, faut avoir la peau assez épaisse pour essuyer les critiques, et quand on est éditeur en plus, doublement. Récemment sur le site ActuSF le Bibliothèque rouge sur Conan avait été bien étrillé, le même site vient de mettre en ligne une pure descente en flammes de mon roman Les Vents de Spica, quelque chose de brutal. Et… ça me fait rire, tellement dans les deux cas j’ai l’impression que les chroniqueurs n’ont rien, mais alors rien, compris. Leurs reproches sont tellement éloignés du projet même de chacun de ces livres que je trouve ça rigolo… Non pas que je veuille faire preuve de condescendance, hein? et je sais que d’aucuns jugeront ma réaction arrogante, peut-être. En réalité, autant pour le Conan je pense que le gars est dans l’erreur, puisqu’il fait preuve d’une totale incompréhension du concept même de la collection. Autant pour mon roman… eh bien, après tout je conçois aisément qu’on puisse le trouver atrocement ennuyeux. Question de sensibilité, puisque les éléments avancés par le chroniqueur sont tout à fait subjectifs — c’est un avis lambda, de l’opinion personnelle, pas de la critique littéraire. Et puis c’est cela, un roman: une fois publié il n’appartient plus seulement à l’auteur, il vit sa vie (ou non) et encaisse les déceptions que l’on veut bien projeter sur lui (mais j’exprime sans doute là une banalité). Les attentes de ce chroniqueur ne correspondaient pas à mon roman. Je ne pense pas pour autant qu’il soit dans l’erreur: il arrive continuellement qu’une création ne réponde pas aux attentes de celui qui la reçoit. Tiens, par exemple j’ai aussi lu une descente en flamme de l’essai que j’ai publié avec R. Colson chez Mnémos — mais je connais les goûts de ce lecteur, et je m’attendais quasi exactement à chacun de ses reproches. Tout cela est normal: roman ou essai, il s’agit de travaux plus ou moins fortement subjectifs. Leur réception également: il n’y a que lorsqu’on écrit des lieux communs que l’on plaît au plus grand nombre.

Même pas mal. 🙂

#1554

Le site étant donc de nouveau en ligne et les épreuves du Dico des héros en départ vers les auteurs et relecteurs, je peux donc passer à autre chose… À la fois en termes personnels (me remettre à écrire mon polar jeunesse) et en termes de blog, hein? Tiens, par exemple le jeune Axel va me faire la tête si je ne dis pas qu’il se lance dans la radio web: Corpo Radio.

Petite forme, crève, moulu de partout: vive l’hiver. En plus il neige même pas à Lyon, pff. (oui, je suis d’humeur grognon)