#1289

Trouvé par mon oncle Jean: Nietzsche répond à Sarkozy…

« Dans la glorification du « travail », dans les infatigables discours sur la « bénédiction du travail », je vois la même arrière-pensée que dans les louanges adressées aux actes impersonnels et utiles à tous : à savoir la peur de tout ce qui est individuel. Au fond, on sent aujourd’hui, à la vue du travail – on vise toujours sous ce nom le dur labeur du matin au soir – qu’un tel travail constitue la meilleure des polices, qu’il tient chacun en bride et s’entend à entraver puissamment le développement de la raison, des désirs, du goût de l’indépendance. Car il consume une extraordinaire quantité de force nerveuse et la soustrait à la réflexion, à la méditation, à la rêverie, aux soucis, à l’amour et à la haine, il présente constamment à la vue un but mesquin et assure des satisfactions faciles et régulières. Ainsi une société où l’on travaille dur en permanence aura davantage de sécurité ; et l’on adore aujourd’hui la sécurité comme une divinité suprême. »

Friedrich Nietzsche, Aurore. Réflexions sur les préjugés moraux, 1881.

#1288

Rêvé que je me trouvais, en compagnie de ma maman, dans une banque quelque part à la campagne. Nous étions assis face au bureau d’un jeune banquier à cravate, très aimable, qui évoquait les possibilités de prêt pour les Moutons électriques. Tout en me disant que nous avions déjà une banque à Lyon et que les Moutons ne cherchaient pas un prêt, j’écoutais quand même poliment mon interlocuteur. Qui nous proposait un prêt à hauteur de 5000 euros pour chaque oeil d’Odin, et commençait à nous expliquer comment construire une effigie en paille du dieu afin de bénéficier d’un tel prêt… Je l’interrompai, gêné de tant d’inculture, pour lui expliquer qu’Odin étant traditionnellement borgne, cela ne ferait donc que 5000 euros en tout. Et le jeune homme de continuer, imperturbable: non, nous pouvions fort bien avoir un prêt par orbite, mais attention, la poupée en paille devait être placée dans une petite barque.

#1287

Passant hier matin au marché, je vois un panneau annonçant « Farce pour légumes ». Un instant, j’ai cru qu’il s’agissait d’une publicité pour une nouvelle émission sur TF1.