#1141

Hop, le programme de publication 2007 des Moutons électriques

19 janvier – Fournaise de James Patrick Kelly
16 février – La Route des Confins d’A. Bertram Chandler (Saga de John
Grimes, 1)
16 mars – Fiction tome 5
2 avril – La Glace & la Nuit, opus un: Nigredo de Léa Silhol (coffret
luxe 26 ex. — hé hé: déjà épuisé!)
20 avril – La Glace & la Nuit, opus un: Nigredo de Léa Silhol
18 mai – Janua Vera de Jean-Philippe Jaworski
15 juin – Nid de coucou de David Calvo
2 septembre – Solutions non satisfaisantes – Robert Heinlein de Ugo
Bellagamba & Eric Picholle (tirage limité)
2 septembre – Orphée aux étoiles – Poul Anderson de Jean-Daniel Brèque (tirage limité)
15 septembre – Chimère de Mary Rosenblum
25 septembre – El Dorado d’A. Bertram Chandler (Saga de John Grimes, 2)
15 octobre – Fiction tome 6
25 octobre – Les Noëls électriques antho de Jacques Baudou
15 novembre – Les Nombreuses vies de James Bond de Laurent Queyssi
(Bibliothèque rouge volume 5)
15 novembre – Les Nombreuses vies de Maigret de Jacques Baudou
(Bibliothèque rouge volume 6)

#1139


Ce qui me fascine, dans le travail d’essayiste, c’est que chaque sujet me permets d’élargir mes horizons — aussi pointu que puisse paraître ledit sujet. Ainsi par exemple, je commence actuellement à travailler en vue de la rédaction (avec Xavier Mauméjean once again) des Nombreuses vies de Nero Wolfe, pour la Bibliothèque rouge. Certes, je lis et relis tous les romans et novellae de ce cycle policier, j’étudie de près les livres qui lui ont été consacrés, les entretiens et la bio de l’auteur (Rex Stout). Mais au moins aussi important est la documentation sur le contexte: la remise en contexte, oui, voilà tout ce qui fait la richesse d’un tel essai littéraire.

Par exemple: tel petit bouquin ancien prêté par Xavier, sur la Serbie de l’entre-deux-guerres (Nero Wolfe est d’origine monténégrine). Et puisque Nero Wolfe et son acolyte Archie Goodwin évoluent dans le New York des années 30 à 50, essentiellement, et que leur maison sur la 35e rue ouest est si importante, presque un personnage à part entière, je viens de lire un passionnant essai sur l’histoire de l’architecture américaine. Puis un énorme bouquin illustré sur les maisons ordinaires de New York (les « brownstones » — ci-dessus: le perron de chez Wolfe dans les années 40) et, partant, sur l’urbanisation de cette métropole. Et là je me plonge dans un essai sur l’art américain du XXe siècle. En attendant de mettre enfin le nez dans un catalogue sur Alfred Steiglitz et les photographes new-yorkais du début XXe, que j’avais acheté il y a une éternité, ainsi que dans l’histoire de l’urbanisation de NYC par Rem Kolhaas, idem.

De fil en aiguille, j’acquiers ainsi une vision du New York et des États-Unis de ces années-là, au-delà de Nero Wolfe — personnage qui, contrairement à son contemporain Perry Mason (pauvre car faussement intemporel), est fermement ancré dans son époque et les événements courants. Et rien de tout cela n’est gratuit, inutile: j’y glane quantité d’éléments susceptibles d’alimenter/enrichir la bio de Wolfe et Goodwin. C’est passionnant!

Tandis que pour un projet de roman, je lis et me documente sur les pirates et sur l’écologie des mangroves…

#1138

Lumbago… Bien sûr, tout le monde me dit que la conférence que j’ai manqué était brillante. Frustration! Enfin, en tout cas j’adore mon médecin. Vous en connaissez beaucoup, vous, qui après la consultation se met à vous décrire le musée du Quai Branly, ses qualités et ses défauts, puis à vous faire les louanges de la collection d’art moderne du Petit Palais?

#1137

Râle, râle, râle: j’ai fait un faux mouvement, ce matin, je suppose — depuis, j’ai le dos douloureux et bloqué, une horreur. Résultat: il y avait ce soir une conférence de Toni Morrison, la prix Nobel de littérature, et je n’ai pas pu m’y rendre. Grmbl.