#5161

Genre storytelling works well as enthusiastic co-creation by creator and audience. As an audience member, you have to be willing to be both familiar with and not jaded by tropes and devices specific to genre, and to appreciate each individual creation as part of an ongoing dialogue between individual creators and the rules and possibilities of genre. Once you, as a creator or audience member, lose enthusiasm for those particular constraints, diminishing returns set in, no matter how much a particular work or group of works are supposed to go against expectations or subvert the form. They still work best within an acceptance of that form in the first place. (Jayaprakash Satyamurthy)

#5159

« C’est comme un vide intérieur qui ne se fait pas sentir les autres jours de la semaine, grâce à la vie plus mouvementée, et qui le dimanche devient soudain sensible et angoissant, comme une question à laquelle personne ne peut répondre ». (Georges Simenon)

#2890

« L’épicerie-bazar tout en bois dépeint au carrefour d’où vont se perdre des rues à villas clôturées de ciment imitation branches d’arbre, l’odeur de la tambouille du soir près des hôtels pavoisés de serviettes-éponge qu’agite ce vent. […] En face, la forêt descend noire jusqu’au sable rapporté des plages ; le vent en soulève des rires doux comme des plumes d’oiseau. »

Je lis ces lignes dans L’Herbe des talus de Jacques Réda et aussitôt, aidé par le soleil qui coule si doux dans le salon, monte à mon souvenir le décor de Saint-Brévin-les-Pins, la bourgade balnéaire où ma famille avait des maisons lorsque j’étais enfant. Elle se nommait Tout-en-Un, l’épicerie-bazar du carrefour près de chez nous. Et la pension où descendait la mère de mon oncle Nérisson présentait bien l’aspect que rapporte le poète. Ah, je lis à la météo que la semaine prochaine il pleuvra peut-être de nouveau : il serait alors plus aisé de travailler, je crois.