L’édition dans laquelle je viens de lire un Wodehouse est un Penguin de 1937 — avec jaquette, ce qui n’est pas trop courant. Au dos de celle-ci, la liste des 115 premiers titres de la célèbre collection de poche. Cette classe!
La surprise, c’est que le premier Penguin était… français: André Maurois, « Ariel » (sa vie de Shelley, donc un sujet bien britannique). Mais suivent ensuite un sacré panorama du meilleur de la littérature anglaise, polar compris: Dorothy Sayers, Agatha Christie, Beverly Nichols (qui s’en souvient?), Mary Webb (à peine plus), Vita Sackville-West, Samuel Butler, Aldous Huxkley, E. M. Foster, Upton Sinclair, Rosamond Lehman, Anthony Berkeley, Edgar Wallace, Alexandra David-Neel, Evelyn Waugh, E. C. Bentley, Henry Williamson, Sylvia Townsend Warner, M. R. James, G. K. Chesterton, E. W. Hornung, Sinclair Lewis, Ernest Bramah, Conan Doyle, plus Hemingway, Conrad… Et encore André Maurois, avec son « Disraeli » (bio du premier ministre anglais).
Ce n’est pas étonnant du tout; André Maurois était un anglophile et angliciste convaincu qui non seulement a écrit les livres que tu as cité mais aussi une histoire d’Angleterre. André Maurois allait servir pendant la Première Guerre mondiale comme officier de liaison auprès de l’armée britannique. De cette expérience, il devait tirer deux romans humoristiques : Les Silences du colonel Bramble (1918), qui le rendirent immédiatement célèbre, et Les Discours du docteur O’Grady (1921) suivis plus tard par les Nouveaux discours du docteur O’Grady qui sont des chefs d’oeuvre d’humour et d’anglomanie.
Mary Webb. J’adore ! Sarn est, pour moi, un excellent livre.